Autrefois, plusieurs monstres sacrés rendaient visite à Toronto. J’ai vu sur diverses scènes: Jean Gabin, Michael Lonsdale, Madeleine Renaud, la troupe de la Comédie française, Monique Leyrac…
Aujourd’hui, c’est au tour d’Albert Millaire, que nous avons déjà vu dans La céleste bicyclette de Roch Carrier. Pareilles occasions devraient être vues comme des moments privilégiés. On ne les oublie jamais. Il ne faut donc pas les rater.
Dans Visites à Monsieur Green du dramaturge américain Jeff Baron, que Michel Tremblay a traduit, Millaire tient le rôle d’un juif de 86 ans qui a été renversé par un jeune employé d’American Express.
L’action
L’action se passe à New York. Ce qui m’a d’abord étonné, c’était de voir que la porte de l’appartement de Monsieur Green n’était pas fermée à clef. Les New-Yorkais que je connais ont de deux à trois serrures sur leur porte. Il s’explique à Ross (Louis-Olivier Mauffette): «C’est que je ne veux pas me retrouver devant une porte fermée à clef quand je reviens d’une sortie.»
Monsieur Green est veuf. Il avait jadis un petit commerce qu’il a perdu depuis une dizaine d’années. Ceci n’est pas aussi grave que la perte de sa femme.