Une centaine d’élèves de l’école secondaire catholique Saint Frère-André, à Toronto, ont offert une adaptation libre et contemporaine des textes du roman Le Petit Prince d’Antoine de Saint-Exupéry, les 18 et 19 mai.
Intégrant des procédés numériques et dynamisant ce texte des années 40, les jeunes comédiens, chanteurs, musiciens et danseurs du programme ont créé une pièce musicale, multidisciplinaire et éclectique à tous les niveaux, L’Aviateur, incluant une interprétation sensible de Ne me quitte pas de Jacques Brel, des chants autochtones, de la danse classique ou encore des reprises contemporaines par l’orchestre de Billy Boulet, le prof de musique de l’école.
Neuf tableaux recréaient neuf passages de l’histoire du Petit Prince, avec les rôles du Renard, de la Rose, de l’Aviateur, du Petit Prince ou encore de l’Allumeur.
«Nous souhaitons que nos élèves soient en confiance et développent leur communication», explique la metteure en scène Lucie Fortin. L’enseignante s’est consacrée depuis l’automne à la production de ce spectacle haut en couleur. «Tout est fait de l’intérieur, les élèves ont participé à toute la création», dit-elle.
Le spectacle a été réalisé dans le cadre de leur cursus scolaire, un programme de pré-concentration artistique pour les 7 et 8es années et un programme de spécialisation en Art (musique, art dramatique, art visuel et danse). «Il existe également des programmes complémentaires où nos élèves apprennent les techniques de scène, de son, de lumière et de design d’intérieur», précise-t-elle à L’Express. «Ce sont d’ailleurs ces élèves que nous avons à la régie ce soir!»
Valeurs des Premières Nations
Même si L’Aviateur est tiré d’un classique de la littérature française, la production y introduit des valeurs autochtones comme «sentir la responsabilité de ses sentiments» pour s’inscrire dans «le chemin de la vérité». Comme le dit le Petit Prince lors de son interaction avec le renard: «L’essentiel est invisible pour les yeux.»