On ne pouvait trouver mieux comme métaphore pour la Journée internationale de la femme qu’une exposition d’un jour, dans l’esprit des boutiques «pop-up» éphémères, qui surgissent ici et là dans la ville. Ici aujourd’hui, elle n’y sera plus demain.
Comme le remarquait Dada Gasirabo, directrice générale d’Oasis Centre des femmes, qui organisait l’exposition du 8 mars dans la Galerie Pierre Léon de l’Alliance française de Toronto, cette journée spéciale célébrant la femme ne doit pas nous faire oublier que les défis des femmes se vivent au quotidien, tous les jours de l’année.
Mme Gasirabo a souligné les valeurs inclusives d’Oasis en rappelant l’importance de bâtir ensemble une société idéale. «Sans nous, vous n’êtes pas grand chose, et sans vous, nous ne sommes pas grand chose non plus: nous élevons des hommes féministes».
Les deux artistes en vedette, au parcours très différents, représentaient deux voix de femmes qui s’expriment par l’art.

Art métis
Diane Montreuil, designer d’intérieur et entrepreneure, est maintenant membre du Conseil du Premier Peuple Métis du Canada, mais elle a vécu toute son enfance sans savoir qu’elle avait un héritage métis. C’est en retrouvant sa grand-mère qu’elle a trouvé sa voix.
Les oeuvres de Diane puisant dans l’art traditionnel autochtone relèvent d’ailleurs l’importance de l’archétype de la grand-mère. Sa toile intitulée Grand-mère retenant le Monde nous montre une «Gardienne de la Terre, réunissant la guérison nécessaire pour ré-établir l’équilibre. Voir les fruits grandissant dans tout son pouvoir créatif.»