Lorsque Tal demande à son frère, militaire israélien, de jeter une bouteille contenant un message sur les rives de la mer de Gaza, elle pose en même temps les fondations d’un pont entre deux civilisations qui ne se parlent guère. Entre attaques-suicide et bombardements de riposte, les deux peuples s’insultent et se rejettent la faute. Malgré tout, les histoires malheureuses laissent parfois entrevoir des rayons de lumière. C’est le propos du film Une bouteille dans la mer de Gaza projeté au Festival du film juif de Toronto les 3 et 7 mai prochains.
Inspiré du roman Une bouteille dans la mer de Gaza de Valérie Zenatti, le film (franco-canado-israélien) du même nom réalisé par Thierry Binisti nous plonge dans la vie de Tal (Agathe Bonitzer), Française de naissance et de culture, qui a émigré avec ses parents vers la terre promise et Jérusalem. Son frère termine son service militaire de trois ans dans la bande de Gaza quand il se voit confier la mission de lancer un message à la mer de la part de sa sœur.
L’image de la bouteille à la mer a fait rêver des générations d’aventuriers mais là, l’aventure est très réelle. De jeunes garçons palestiniens récupèrent la bouteille et découvrent le message qu’elle renferme. Tal, jeune israélienne qui ne se reconnaît pas dans cette guerre de religion, souhaite en savoir un peu plus sur la personne qui lira le message.
Quelques jours plus tard, elle reçoit trois courriels de réponse. Deux d’entre elles ne sont que des attaques contre Israël mais la dernière retient son attention. Dans sa lettre, Tal demandait comment des gens pouvaient-ils en arriver à s’harnacher dans une ceinture d’explosifs, regarder leurs futures victimes, savoir que tous vont mourir mais tout de même se faire sauter en public.
Gazaman (Mahmoud Shalaby) lui répond que c’est très simple et qu’il aimerait lui montrer!