Un vrai selfie à UnisTV: huit jeunes partagent leurs angoisses

Thérapie de groupe et confessions

La saison 2 de Un vrai selfie sortira le 23 octobre.
Partagez
Tweetez
Envoyez

Publié 21/10/2019 par Emma Couffin

Docu-réalité metant en scène huit jeunes souffrant de troubles psychologique, Un vrai selfie est une adaptation canadienne de la série norvégienne True Selfie, créé par Stefan Faldbakken et Elisabeth Stabell d’Anti TV.

Produite chez nous par Trio Orange et réalisée par Audrey Riberdy, la saison 2 sera diffusée dès le 23 octobre à 20h30 sur UnisTV, la télévision pancanadienne francophone de TV5.

Confessions à la caméra

Les participants ont accepté de lever le voile sur leur quotidien en partageant leurs angoisses et leurs espoirs à la caméra. Parmi eux: Claudine, coordonnatrice d’événements à Sudbury. Elle a été diagnostiquée à 25 ans pour anxiété généralisée.

«Mon corps est nourri d’anxiété, et je souffre également de perfectionnisme», dit-elle.

Malgré son appréhension, Claudine a pris son courage à deux mains et accepté le défi. Face à la caméra, elle a exposé sa vie quotidienne à raison de 10 minutes par jour pendant 2 semaines, en toute intimité.

Publicité

«On expose ses pensées, ce qui va bien, ce qui va moins bien pour montrer la réalité des troubles de santé mentale, pour montrer que beaucoup de gens vivent avec des problèmes comme ceux-ci, sans le savoir.»

Claudine, une des 8 participant(e)s à la saison 2 d’Un vrai selfie

Thérapie de groupe

Lors de séances de thérapie de groupe, les participants ont bénéficié d’un suivi psychologique effectué par le psychologue Nicolas Chevrier.

Ce dernier est titulaire d’une maîtrise en psychologie clinique et d’un doctorat en psychologie du travail.  Il s’intéresse particulièrement aux troubles anxieux, à la gestion du stress ainsi qu’aux problématiques d’affirmation de soi.

«Il est un excellent psychologue», commente Claudine. «Sa vulgarisation de l’explication scientifique permet de rendre logique un sentiment qui ne l’est pas. Par exemple, il m’a diagnostiqué un perfectionnisme et m’a expliqué qu’il en existait plusieurs sortes. Ça a représenté beaucoup pour moi et ça m’a aidé à comprendre mon entourage aussi.»

Le psychologue Nicolas Chevrier mène des séances, une fois par semaine, avec les participants d’Un vrai selfie.

Pas le droit de se parler à l’extérieur

Le fait que la thérapie soit groupée est un facteur très motivant pour les participants: ils se sentent épaulés et plus forts pour affronter leurs propres angoisses.

Publicité

«C’est vraiment la force de cette émission: savoir qu’on n’était pas tout seul.»

Cependant, hormis les séances collectives chez le psychologue, les participants ne se voyaient pas.

«On s’est tous rencontrés le premier jour de studio, mais on n’avait pas le droit de se parler en dehors du tournage ni de former des amitiés pour que personne ne soit rejeté.»

Reconnaissance des troubles mentaux

Avant le docu-réalité, Claudine avait déjà consulté un psychologue. Elle déclare que parler de sa santé mentale n’a jamais été un tabou, et que cela peut même permettre d’en aider certains qui peuvent se sentir concernés. Avec le docu-réalité, Claudine a ressenti une nette évolution.

«Je ne sais pas si c’est lié au fait que je prenais de plus en plus confiance en moi face à la caméra ou bien si c’est dû à la thérapie. En fait, je pense que les deux vont ensemble.»

Publicité

La santé mentale n’est pas encore bien prise en compte dans la société canadienne, selon elle.

«Au-delà de l’anxiété, la santé mentale en général n’est pas assez prise en compte dans la société. Je pense que c’est méconnu aussi.»

Antonin, Lory et Claudine ont participé à la seconde saison d’Un vrai selfie.

On ne devrait pas avoir peur

Selon Claudine, c’est par l’éducation que les troubles de la santé mentale pourraient être reconsidérés.

«Dès l’enfance, on ne devrait pas avoir peur de parler de ses émotions et accepter quand ça va pas.»

Par-dessus tout, le projet d’Unis TV est un moyen de toucher toutes les personnes n’osant pas parler de leur trouble mental. Ce fut la motivation première de Claudine: que les personnes présentant les mêmes troubles qu’elle puissent trouver les moyens de s’en sortir.

Auteur

Partagez
Tweetez
Envoyez
Publicité

Pour la meilleur expérience sur ce site, veuillez activer Javascript dans votre navigateur