Le piratage audio constitue un fléau ordinaire à l’heure où les internautes téléchargent et s’échangent quotidiennement des fichiers musicaux. Il existe à présent un tatouage audio indécelable pour les oreilles et les appareils des fraudeurs, mis au point par une équipe de l’Université de Sherbrooke.
Cette nouvelle technologie inaudible insère directement dans la plage sonore des informations sur l’auteur, ou toute autre information jugée pertinente. Un dispositif anti-piratage au sein de la musique elle-même.
«Nous y dissimulons des bits d’informations masquées en les collant dans la trainée d’un phonème (unité sonore) pour les rendre imperceptibles par l’oreille», explique le Pr Jean Rouat, du département de génie électrique et génie informatique de l’Université de Sherbrooke.
Millisecondes
Ce tatouage audio consiste en une séquence d’impulsions numériques distribuées de manière aléatoire juste une ou deux millisecondes après un son. Lorsque le pirate copie le fichier musical, il ne peut l’enlever sous peine d’altérer la bande sonore.
Alors que la plupart des techniques se bornent à inscrire de l’information dans les silences de la piste sonore, cette technologie verrouille ainsi l’information dans le fichier lui-même en utilisant une clé de cryptage informatique.