La crise linguistique en Ontario a teinté le lancement du symposium sur le 50e anniversaire de la Loi sur les langues officielles (LLO) qui a débuté lundi à Ottawa. L’attaque envers les droits de la minorité francophone rappelle la nécessité de moderniser la Loi, estime la ministre Mélanie Joly.
«On voit l’émergence de plusieurs gouvernements conservateurs qui appliquent une froide logique comptable pour sabrer dans les institutions des minorités linguistiques. Cette idéologie soutient que le marché s’occupera de défendre les droits de ces minorités.»
«On a pu en mesurer les répercussions suite à l’arrivée au pouvoir de Doug Ford en Ontario, lorsque le premier ministre ontarien a choisi d’éliminer le Commissariat aux services en français et le projet d’université francophone», rappelle la ministre du Tourisme, des Langues officielles et de la Francophonie. «On ne peut jamais baisser les bras. Il ne fait jamais devenir complaisant.»
Solidarité
La ministre Joly a salué la solidarité des francophones de partout au pays qui se sont mobilisés pour dénoncer ces compressions rappelant que plus de 14 000 personnes ont manifesté en Ontario et dans les autres provinces le 1er décembre dernier.
«Ç’a été un évènement qui a rallié la francophonie canadienne. D’ailleurs on va avoir un sommet francophone en 2020 au Québec, donc c’est une belle occasion d’être solidaire et d’être capable de contrer des mouvements qui portent atteinte à nos droits linguistiques», a souligné Carol Jolin, président de l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO).