«Ce n’est jamais facile d’être le bourgeon d’un arbre déraciné… il faut retrouver son équilibre, s’inventer de nouvelles racines.»
C’est sans doute le cas d’un grand nombre de nouveaux arrivants. C’est le sujet du tout dernier roman de Michèle Matteau, Entre ici et là-bas.
Le roman est écrit au Je, celui de Ganaëlle, dix-sept ans. Elle a un petit frère, Zacharie, et une petite sœur, Marie-Neige. Le nom de ses parents, Toussaint et Désirée, n’est mentionné que dans le dernier quart du roman.
À Ottawa
Ganaëlle termine son cours secondaire à Ottawa et a un coup de foudre pour le frère de sa meilleure amie. Ce Ludovic a 22 ans et entame son doctorat en droit international à l’Université d’Ottawa.
Ganaëlle se sent prisonnière de racines qui l’étouffent. Les habitudes de là-bas agissent encore sur sa vie d’ici; elle souffre de décisions prises sans elle, ailleurs, très loin d’ici. Elle ne veut pas vivre comme ses parents, «coupée en deux, le corps à un endroit de la planète et la tête à un autre».