La Franco-Manitobaine Simone Chaput s’inspire du dieu grec Tirésias, un devin aveugle, pour concocter l’histoire d’un écrivain qui subit une étonnante métamorphose. Son roman Les derniers dieux fait référence aux Livres des métamorphoses, du poète romain Ovide.
Le personnage principal est Thierry Sias et son nom fait évidemment écho au dieu grec Tirésias. Cet écrivain new-yorkais se retire dans la villa de son éditeur, au bord de la mer, pour avancer en paix dans son roman.
Transformé en femme
Or, en se promène dans une forêt, Thierry subit le sort jeté par des anciens dieux. Il est transformé en femme. Thierry devient Thérèse pour sept ans. Paraît que «la vengeance est le plaisir des dieux».
En décrivant les effets de la métamorphose, la romancière Simone Chaput continue à parler de Thierry, rarement de Thérèse. Il se dit victime d’une erreur provoquée par sa solitude, par son imagination débridée, voire par l’arrogance de son éditeur.
Thérèse n’arrive pas à écrire comme Thierry. L’écrivain appréhende maintenant le monde différemment, la place des femmes étant tellement différente de celle des hommes dans la sphère sociale et économique. La vraie vie «prend le pas sur la fiction».