Afrique du Sud, Sierra Leone, Guinée, Libéria, Angola, Tchad, Botswana, Congo et… Canada. Voilà les pays où l’action de Pars, Ntangu! se déroule. On navigue allègrement entre Shenge, Cape Town, Freetown, Forécariah, Luanda et… Ottawa. Aurélie Resch a vraiment concocté un roman hors des sentiers battus!
Même si les lieux d’action sont nombreux, les personnages principaux demeurent assez limités. Il y a Onika et son fils Ntangu, de Sierra Leone, le major Joseph Kent et la docteure Béatrice Archambaud, du Canada.
Onika et ses deux enfants sont les victimes de la guerre en Sierre Leone et le roman peint avec brio le cheminement de ces êtres qui veulent éviter de rejoindre «tous ceux dont la perte d’un être cher a rendus fous».
Dès le début du roman, l’auteure décrit l’attaque sauvage dont Onika et ses deux enfants sont victimes. Écrasée par un coup de mitraillette, la mère ne peut secourir Sema: «un canon qu’on plante dans son jeune ventre et la déflagration qui soulève légèrement le corps de sa fille.
Le petit corps qui retombe inerte. Les yeux de Sema ne se sont pas fermés et restent braqués sur [Onika], agrandis par l’effroi.» Le fils, lui, est soulevé et balancé sans autre façon à l’arrière d’une jeep. Le Front révolutionnaire uni en fera-t-il un enfant soldat…?