Les raccourcis mentaux que nous empruntons pour traiter l’information contribuent grandement à la crise de la désinformation. Les reconnaître fait partie de la solution.
Les biais cognitifs, semblables à un coureur qui triche pour finir une course plus vite, font en sorte qu’on partage des articles qu’on n’a pas lus, qu’on donne de la crédibilité à un artiste qui s’exprime sur un sujet scientifique ou qu’on commente sous le coup de l’émotion.
C’est le psychologue et économiste Daniel Kahneman et ses collègues qui ont démontré, au début des années 1990, notre tendance à prendre des décisions irrationnelles dans le domaine économique.
Depuis, une multitude de raccourcis mentaux, appelés biais cognitifs, ont été identifiés par des chercheurs en psychologie cognitive et sociale. Ce concept est d’ailleurs directement lié à la «science des fausses nouvelles».
Qu’on le veuille ou non, notre cerveau est ainsi fait qu’il recourt continuellement à de tels raccourcis mentaux. Et ce sont ces raccourcis qui nous rendent susceptibles de partager de la désinformation, dès qu’elle touche en nous une corde sensible. Ce petit guide vous aidera à les reconnaître et, ainsi, à les éviter…