Un nouveau restaurant sénégalais à Toronto

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Publié 10/04/2007 par Jacques Touré

Dire que Toronto est une ville multiculturelle est devenu un cliché. Un cliché qui ne heurte aucunement la sensibilité des ses habitants, qui le répètent à l’envie. Et pour cause. Ne serait-ce que dans le domaine de la restauration, point n’est besoin de quitter la ville pour s’offrir un voyage gastronomique à l’échelle planétaire. Une absence fort remarquée, cependant, celle des Africains de l’Ouest, vient d’être comblée par l’ouverture d’un restaurant sénégalais, sis au 159 rue Augusta dans le quartier Kensington.

À la question de savoir les raisons qui l’ont poussé à ouvrir un restaurant, Amidou Goudiabi, le propriétaire, répond avec assurance que son but est de combler un vide.

La population africaine de la ville va grandissante. Et pourtant, en dehors des fêtes, rarement trouve-t-elle l’occasion de goûter aux plats du pays. Il ajoute aussitôt que la clientèle africaine n’est pas la seule visée. Il cite le cas de cette dame qui survenant par hasard devant le restaurant, y entra pour lui exprimer son heureuse surprise qu’un tel établissement existe.

Il y a en effet de nombreux coopérants canadiens qui, de retour des pays d’Afrique, éprouvent le besoin de satisfaire leur nostalgie autour d’un bon plat de riz Tieboudjen, Yassa (Sénégal), Mafe (Guinée, Mali), Aloco aux poissons braisés (Côte d’Ivoire) et j’en passe. Il peut aussi s’agir simplement du désir de rencontrer des ressortissants de ces mêmes pays.

Si la fonction première d’un restaurant est l’activité culinaire, il va sans dire que le restaurant La Teranga pourrait servir plusieurs objectifs. Nul besoin désormais d’attendre les fêtes pour se retrouver, sans qu’il s’agisse forcément de manger. Mais d’écouter de la musique du pays, de rencontrer des amis, des compatriotes. C’est justement ce qui justifie le nom du restaurant qui en Wolof, la langue nationale du Sénégal signifie «hospitalité».

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L’ouverture officielle du restaurant a eu lieu un peu dans l’anonymat, le 17 mars dernier. Une lacune que le propriétaire compte rattraper assez prochainement en procédant à une autre, beaucoup plus médiatisée. En cette ère des communications, le seul «bouche à oreille» ne saurait suffire. C’est ce qui explique sa présence sur les ondes de CHOQ-FM le lundi 26 mars où il était l’invité de Patrick Lando, l’animateur de Franco Hebdo.

En plus de la qualité de ses mets et d’un décor paisible et accueillant, le restaurant a l’avantage d’être facile d’accès. Situé à l’angle des rues Dundas et Augusta, on peut y aller soit par le tramway de la rue Dundas, soit par celui de Spadina.

Autant l’ouverture d’un restaurant africain peut être un motif de satisfaction légitime pour les passionnés de cuisine africaine, autant faudrait-il souhaiter que son propriétaire sache éviter les écueils qui ont causé la perte de tous ceux qui l’ont précédé dans ce domaine.

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