On ne saurait passer sous silence le 200e anniversaire de naissance, le 22 octobre, de ce pianiste virtuose, de ce compositeur de génie, «Hongrois de naissance, Français par sa langue, très romantique allemand dans sa musique, même s’il la teinte par moments de son folklore natal ».
Lisztomania
Il faut peut-être parler d’emblée de la Lisztomania, même si de nos jours elle revêt un forme différente de celle du vivant du compositeur. Il suffit de jeter un coup d’œil sur le nombre de sites Internet consacrés à Liszt et à son anniversaire, pour se rendre compte que son succès ne se dément pas. Mais n’est-il pas l’auteur des célèbres Rêves d’amour, nostalgiquement romantiques.
C’est le poète et journaliste allemand Heinrich Heine, qui vivait alors à Paris, qui a inventé le terme Lisztomania pour définir «le succès délirant qui pleuvait sur notre musicien, et en particulier le comportement des «fans» féminines: l’une s’évanouissait, l’autre à genoux baisait ses doigts, plusieurs se jetaient ouvertement à sa tête malgré le savoir-vivre très strict de l’époque». Qui donc était cet homme adulé?
Un musicien prodigieux
Il n’est pas facile de décrire, en quelques lignes, la vie de cet homme, tellement elle est remplie et diversifiée – on lui prête à tort ou à raison de nombreuses conquêtes féminines, il aura deux filles et finira abbé – mais un excellent livre aidera le lecteur soucieux de mieux connaître ce musicien, source des citations précédentes et des citations ultérieures: Werck, Isabelle. Franz Liszt, Paris, Bleu Nuit, 20 X 14 cm, 176 p.
En huit chapitres, aux titres significatifs, l’auteure marque les grandes étapes de la vie personnelle et professionnelle de Liszt, qui en donnent une très bonne idée, si l’on n’a pas le courage ou le temps de prendre connaissance des trois volumes qu’Alan Walker, professeur émérite à la McMaster University de Hamilton, a consacrés à Liszt, une autorité sur ce compositeur.