Un livre pour honorer le hockeyeur Gilles Tremblay

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Publié 15/04/2008 par Rollande Parent (Presse canadienne)

Au moment où l’engouement pour les joueurs de hockey du Canadien bat son plein paraît un livre sur Gilles Tremblay qui à lui seul a participé à 3 500 matchs impliquant la LNH et le Canadien la plupart du temps.

Le nom de Gilles Tremblay se confond avec celui du club de hockey Canadien. Il y a joué pendant neuf années, avec brio. Puis il est devenu analyste et commentateur des matchs de la Ligue nationale pour la radio et la télé, avec succès.

Les amateurs de hockey dévoreront avec avidité les 240 pages qui lui sont consacrées dans un livre récent préfacé par Jean Béliveau (co-équipier de Gilles Tremblay) et le chroniqueur Réjean Tremblay et qu’on doit à la plume de Guy Robillard, journaliste sportif au bureau de la Presse canadienne à Montréal.

L’ancien capitaine du Canadien rappelle que l’ailier gauche Tremblay avait été comparé aux Bobby Hull et Franck Mahovlich en raison de son calibre de jeu et de son coup de patin remarquable. Il garde le souvenir «d’un joueur de hockey complet et un analyste hors pair».

Le chroniqueur de La Presse, Réjean Tremblay, souligne pour sa part le travail d’analyste de Tremblay qui aimait commenter «les beaux jeux des p’tits jeunes», tels Guy Lafleur, Steve Shutt, Jacques Lemaire, Guy Carbonneau, Patrick Roy et Kenny Dryden, entre autres.

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On aura compris que le livre Gilles Tremblay, 40 ans avec le Canadien relate des événements allant des années 1950 alors qu’il débutait dans le hockey mineur jusqu’à la fin de sa carrière d’analyste, en 1998.

Guy Robillard a écouté Tremblay et a écrit ses mots. «En les lisant, je pense sincèrement qu’on peut avoir l’impression de réécouter l’analyste, avec ses expressions, ses formules, son phrasé», avance-t-il.

Le livre s’amorce avec la fin de la carrière sportive de Tremblay, le 11 février 1969, alors qu’il n’avait que 30 ans. La maladie ne lui laissait pas le choix.

Au deuxième chapitre, Robillard raconte dans quelles circonstances Gilles Tremblay est devenu commentateur sportif ou «joueurnaliste».

Il nous fait voir qu’avant de se faire remarquer par la qualité de son français, sa jovialité, son éloquence, Tremblay a dû améliorer sa diction et faire en sorte que ses interventions, forcément improvisées, aient de la tenue et du contenu.

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«La force et la fierté de Tremblay était de pouvoir expliquer instantanément. Il voyait tout: la rondelle déviée, le patin effleuré, le bâton tenu trop haut. La reprise venait presque toujours donner raison», écrit Robillard.

Au passage, Richard Garneau témoigne de sa première expérience avec Tremblay, à New York. Celui-ci lui avait payé un repas bien arrosé de sorte que Garneau, généralement sage, n’arrivait pas à identifier les joueurs des Rangers. Néophyte, Tremblay n’a pas tellement remarqué. Il y a aussi Pierre Foglia qui rappelle l’époque et commente la performance de Tremblay.

À certains moments, Gilles Tremblay passe en revue les façons de faire des commentateurs René Lecavalier, Lionel Lebrun et Claude Quenneville à la télé et de René Pothier à la radio.

Il parle aussi d’un soir de tempête de neige quand, pour arriver à temps au Forum, Tremblay qui partait de Repentigny avait fait appel à un ami qui possédait un tracteur et qui l’a déposé au métro Henri-Bourassa.

En «tout et partout», pendant ses 28 années comme analyste, Tremblay aura assisté à plus d’une centaine de matchs par année en incluant ceux des séries éliminatoires.

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Il faut ajouter à cela des matchs d’étoiles et des tournois internationaux. Si l’on y ajoute ses neuf années comme joueur, Tremblay a été là pour quelque 3 500 matchs impliquant la LNH et le Canadien la plupart du temps.

En 2002, Gilles Tremblay a été intronisé au Temple de la renommée du hockey en tant que commentateur sportif.

Au dernier chapitre, Gilles Tremblay souligne l’excellent travail de l’entraîneur actuel du Canadien, Guy Carbonneau tout en ne se privant pas de critiquer les entraîneurs précédents et de se réjouir de l’application plus strictes des règlements par les arbitres.

Au dernier moment, il risque une confidence sur le commentateur de CBC Don Cherry contre qui il a joué au hockey à Trois-Rivières. «C’était un peureux», laisse-t-il tomber.

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