L’adage romain Si vis pacem, para bellum («Si tu veux la paix, prépare la guerre») est bien connu, même si on ignore ses origines. Il a été cité et même utilisé à titre justificatif très souvent en Europe et aux États-Unis.
Cet axiome pose pourtant une question fondamentale, à savoir la paix dépend-elle réellement des armes? Dans son recueil Petite Flore latine, Pierre Larousse (1817-1875) répond par la négative: «Cette maxime toute romaine est peu philosophique… Il est paradoxal de dire que les gros bataillons assurent la paix. Les peuples sont de grands enfants: quand on a de si belles armes, il se trouve toujours des fous qui brûlent de les essayer.»
Mais nous avons peut-être l’occasion de trouver une réponse en parcourant Ie livre que le Petit Palais a publié récemment sous le titre L’Art de la paix, à l’occasion d’une exposition portant le même nom, qui s’est tenue dans ses locaux.
Double sens
L’ouvrage, comme l’exposition, joue sur le double sens de ce titre, qui peut concerner la paix et l’art de la préparer ou de l’obtenir, tout autant que le traitement artistique dans les présentations d’artistes. Il n’est ensuite que de réfléchir à ce thème, la paix dans tous ses états – et entre les États – toujours d’une grande actualité.
Il vaut la peine de citer la quatrième de couverture de ce superbe ouvrage, car les caractéristiques de cette publication s’y trouvent présentées de façon claire et explicite: