Le 31 octobre prochain à 19h et à 23h, TFO diffusera le documentaire de Nadine Valcin, Une école sans frontières au cours de l’émission Panorama. Les plus curieux ont déjà pu voir le documentaire, qui plonge dans l’univers de l’école Étienne-Brûlé, mardi soir à la médiathèque de l’ONF. En attendant la projection télé, voici de quoi satisfaire votre curiosité.
Pour Nadine Valcin, réalisatrice, c’était comme retourner à l’école secondaire. Troquant son stylo pour son micro et prenant sa caméra en guise de cahier, elle a plongé dans l’univers des cours, des profs, des adolescents. Son devoir: montrer la vie de l’école secondaire francophone Étienne-Brûlé de Toronto. Dans le documentaire intitulé Une école sans frontières, tourné en 2004, Nadine Valcin donne la parole aux élèves immigrants ou réfugiés, issus de différentes cultures francophones. «Je les ai suivis pendant cinq mois à raison de deux, trois jours par semaine», confie la réalisatrice.
«J’allais en cours avec eux. Les premières fois la présence de la caméra les dérangeait un peu et puis ils ont fini par l’oublier. C’était comme si je faisais partie de la classe», ajoute-t-elle.
Toute une adaptation
Lorsque sa fille entre à l’école primaire, Nadine a l’idée d’explorer le système éducatif francophone en milieu minoritaire. À ce moment-là, l’ONF (Office national du film du Canada) lance un projet-pilote, le projet Citoyen sur les enjeux de l’éducation. Deux réalisateurs de Montréal et Nadine à Toronto doivent suivre un schéma différent de celui d’un documentaire ordinaire.
Les adolescents changent rapidement, il n’y a donc pas le temps de faire énormément de recherche ou d’établir un scénario avant de tourner. «Il fallait aussi utiliser une petite caméra digitale. Moi qui ai l’habitude de travailler en équipe, j’ai du apprivoiser tout ce côté technique. Mais c’est vrai que cela aurait été trop lourd d’avoir un caméraman et un preneur de son en plus dans une salle de classe. Et puis, de cette manière, j’avais plus de flexibilité dans les horaires et pour m’adapter à la vie de l’école», se souvient la réalisatrice.