Un comité permanent des langues officielles renouvelé

René Arseneault, le secrétaire parlementaire de la ministre des langues officielles.
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Publié 11/02/2020 par Guillaume Deschênes-Thériault

Des députés comme François Choquette, Alupa Clarke et Denis Paradis n’ayant pas été réélus l’automne dernier, le Comité permanent des langues officielles fait peau neuve. Seulement trois membres qui y siégeaient lors de la dernière législature y sont de retour.

Les travaux de ce comité retiendront particulièrement l’attention du public dans un contexte où le gouvernement Trudeau s’est engagé à moderniser la Loi sur les langues officielles au courant du présent mandat.

Les membres du Comité seront appelés à étudier en profondeur le projet de refonte de la Loi après son dépôt aux Communes.

Le secrétaire parlementaire de la ministre

L’Acadien René Arseneault siège à nouveau au comité, mais désormais en tant que membre sans droit de vote à titre de secrétaire parlementaire de la ministre du Développement économique et des Langues officielles. Il jouera un rôle de liaison entre le bureau de la ministre Mélanie Joly et le comité.

On se souviendra qu’en 2017 le député Arseneault, tout comme 16 autres de ses collègues libéraux d’arrière-ban, a voté en faveur du plus récent projet des néodémocrates pour rendre obligatoire le bilinguisme à la Cour suprême, allant ainsi à l’encontre de la position du gouvernement.

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L’automne dernier, il a également critiqué la nomination par le gouvernement fédéral d’une lieutenante-gouverneure unilingue anglophone au Nouveau-Brunswick. Bien que non lié par la solidarité ministérielle, le poste de secrétaire parlementaire exigera dorénavant une plus grande retenue de la part du député.

La ministre Mélanie Joly et les députées Mona Fortier et Marie-France Lalonde. À gauche: le président de l’AFO, Carol Jolin. (Lors de l’officialisation du financement fédéral-provincial de l’Université de l’Ontario français à Toronto.)

Expériences en politique provinciale

Deux des nouveaux membres du Comité qui ont fait leur entrée sur la scène politique fédérale l’automne dernier jouissent d’expériences en matière de francophonie et de services en français dans leur province respective.

Le conservateur Chris d’Entremont a siégé à l’Assemblée législative de la Nouvelle-Écosse de 2003 à 2019. À titre de ministre des Affaires acadiennes, il a parrainé la première Loi sur les services en français de la Nouvelle-Écosse en 2004.

Plus récemment, il a critiqué le gouvernement Trudeau pour avoir abandonné la tradition d’assurer une représentation à la communauté acadienne néoécossaise au Sénat. Il est désormais le responsable du dossier des langues officielles dans le cabinet fantôme de l’opposition officielle.

Pour sa part, la libérale Marie-France Lalonde a été députée provinciale en Ontario de 2014 à 2019. Elle a notamment occupé les fonctions de ministre des Affaires francophones au sein du gouvernement dirigé par Kathleen Wynne.

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Un seul élu de l’Ouest

Le député libéral de Winnipeg-Sud, Terry Duguid, est le seul élu de l’Ouest canadien à siéger au Comité des langues officielles.

Les libéraux seront aussi représentés par les Québécois Emmanuel Dubourg, Emmanuella Lambropoulos et Patricia Lattanzio.

Absent du Comité des langues officielles lors de la dernière législature, le conservateur Michael Chong siège à nouveau à ce comité qu’il a présidé sous l’ère Harper, de 2011 à 2015.

En plus de l’Acadien Chris d’Entremont, les deux autres députés du Parti conservateur nommés au comité des langues officielles sont les Québécois Bernard Généreux et Joël Godin.

Le Bloc québécois est représenté sur le comité par son ancien chef Mario Beaulieu, porte-parole de sa formation politique pour les langues officielles.

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Le député conservateur Chris d’Entremont avec le président Jean Johnson et le directeur général Alain Dupuis de la FCFA.

NPD discret

Le député de longue date Charlie Angus est le représentant néodémocrate. Ce dernier représente la circonscription de Timmins-Baie James dans le Nord de l’Ontario, dont près du tiers de la population est francophone.

Il est à noter qu’aucun porte-parole officiel en matière de langues officielles n’est identifié sur le site web du NPD. Cette fonction avait initialement été confiée à la franco-ontarienne, Carol Hughes, qui a par la suite été nommée au poste de vice-présidente adjointe de la Chambre des Communes.

Par le passé, les néodémocrates étaient dotés de critiques vocaux pour les langues officielles en les personnes de François Choquette et d’Yvon Godin.

D’autres francophones influents

Plusieurs autres députés issus des communautés francophones de l’extérieur du Québec occupent des fonctions influentes sur la scène politique fédérale.

Dominic LeBlanc

Après un repos forcé de plusieurs mois pour recevoir des traitements contre le cancer, l’Acadien Dominic LeBlanc fait un retour au cabinet à titre de président du Conseil privé.

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De son côté, la députée d’Ottawa-Vanier Mona Fortier occupe le poste de ministre de la Prospérité de la classe moyenne et de ministre associée des Finances. Avant son entrée en politique, Mme Fortier était bien connue dans sa région pour son engagement actif envers la francophonie ontarienne.

Le Franco-Manitobain Dan Vandal a lui aussi fait son entrée au cabinet à titre de ministre des Affaires du Nord.

Quant à eux, le Franco-Ontarien Paul Lefebvre et l’Acadien néo-écossais Darrell Samson ont été obtenus des postes de secrétaire parlementaire. M. Samson est aussi le président du caucus libéral des communautés de langue officielle en situation minoritaire.

Auteur

  • Guillaume Deschênes-Thériault

    Doctorant en science politique à l’Université d’Ottawa et chroniqueur à Francopresse, le média d’information numérique au service des identités multiples de la francophonie canadienne, qui gère son propre réseau de journalistes et travaille de concert avec Réseau.Presse.

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