Accompagnant l’exposition dédiée à Jacques Ferron à la Galerie Glendon, s’est déroulé un colloque fort intéressant sur ce médecin et écrivain québécois (1921-1985).
Organisé par Ray Ellenwood de Glendon en collaboration avec Luc Gauvreau (la Société des amis de Jacques Ferron), ce colloque de trois jours (19, 20 et 25 janvier) fut ouvert par le recteur de Glendon, Kenneth Mc Roberts. Suivirent, la conférence inaugurale par la traductrice de Ferron, Betty Bednarsky, de l’Université Dalhousie, neuf autres conférences, une table ronde, des présentations et lectures de l’École de traduction de Glendon, une pièce de théâtre de Ferron Le Dodu, et le film Le Cabinet du docteur Ferron commenté par son réalisateur, le cinéaste Jean-Daniel Lafond (l’époux de notre nouvelle gouverneure générale).
Médecin dévoué et compatissant, le docteur Jacques Ferron, un homme sensible, plein d’humour, et l’un des plus grands écrivains du Québec, fut présenté à partir de ses écrits par des professeurs des universités York (le Collège Glendon inclus), et de Queen’s. La professeure Annette Hayward fit même avec une marionnette une démonstration d’un enseignement autrefois donné d’une pièce de Ferron.
Sérieux, mais intime et aucunement pédant, ce colloque de langue française fut intéressant tant pour ceux qui connaissaient Ferron que pour ceux qui voulaient connaître cet auteur si important dans la vie culturelle, intellectuelle et national du Québec. On se rappelle que c’est lui qui fit les négociations entre les «assassins» de Pierre Laporte en 1970 et le gouvernement. Si le mot assassins est ici entre guillemets c’est que plusieurs personnes, (comme Ferron) doutent toujours que ceux-ci aient été les auteurs de sa mort.