En 2007, Hélène Koscielniak a publié le roman Marraine que j’ai particulièrement aimé. Je me souviens avoir écrit dans L’Express du 12 juin 2007: «J’espère qu’elle songe déjà à écrire un autre roman, peut-être une suite puisque la dernière phrase de Marraine ouvre déjà la porte…» Carnet de bord n’est pas une suite, mais il s’agit d’un puissant roman à mettre dans les mains de tous les élèves de nos écoles secondaires.
L’action de Carnet de bord se déroule principalement à Kapuskasing, dans le Nord de l’Ontario, et met en scène une institutrice d’école secondaire, Jocelyne Pelletier, dont la vie bascule lorsqu’elle reçoit un appel d’un ancien étudiant.
Pourquoi Steve Peterson, maintenant à l’emploi de la GRC, tient-il absolument à la voir après tant d’années? La clef de l’énigme réside-t-elle dans le carnet de bord de l’adolescent, carnet qui a été écrit à l’instigation de Jocelyne, prof de français?
Jocelyne Pelletier est aussi mère de famille, grand-mère et veuve. Le lecteur la suit dans ces divers rôles et découvre qu’«un homme et une femme ne peuvent être égaux en tout dans un couple, sinon il faudrait deux êtres identiques.» La clé réside dans la complémentarité. Les relations humaines – parents, enfants, amis, couples – sont au cœur de ce roman pour qui sait lire «entre les lignes» et «derrière les lignes».
Le Steve Peterson de cette intrigue est omniprésent même s’il n’entre en scène que brièvement au cours des 250 pages du roman. C’est là un tour de force très réussi de la part de Hélène Koscielniak.