Le budget du gouvernement fédéral, déposé ce 27 février par le ministre des Finances Bill Morneau, est intitulé Égalité + Croissance parce qu’il traite autant de finances publiques et de perspectives économiques que d’égalité des sexes et de réconciliation avec les Autochtones.
D’aucuns ont même opiné que ce «budget» – qui ne sera pas équilibré pendant ce mandat libéral, contrairement à ce qu’avait promis Justin Trudeau en campagne électorale – traite de tout sauf de finances publiques et de perspectives économiques… peut-être parce qu’on ne sait pas ce que produira la renégociation de l’accord nord-américain de libre-échange.
Résultats sur l’égalité hommes-femmes
On parle d’égalité parce que la prospérité économique du pays «dépend de ce que les Canadiennes et Canadiens aient de vraies chances égales de réussir», affirme le gouvernement, dont l’approche serait «axée sur les personnes», notamment «orientée par un nouveau Cadre des résultats relatifs aux sexes» dans tous les domaines touchés par les finances publiques.
Si vous croyez avoir déjà entendu ça quelque part, vous ne vous trompez pas: depuis plusieurs années, toutes les politiques fédérales sont censées tenir compte de leur impact sur les minorités de langues officielles… avec les résultats médiocres que l’on sait, et que la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) et le commissaire aux langues officielles dénoncent régulièrement.
Ottawa compte jouer «un rôle de chef de file pour réduire l’écart salarial entre les sexes, en appuyant des rôles parentaux égalitaires, en luttant contre la violence fondée sur le sexe ainsi que le harcèlement sexuel, et en présentant une nouvelle stratégie pour l’entrepreneuriat chez les femmes».