En matière de traitement de sa minorité linguistique, «le Québec peut apprendre de l’Ontario».
En effet, ce n’est que l’an dernier que le gouvernement québécois s’est doté d’un Secrétariat aux Relations avec les Québécois d’expression anglaise (sous la responsabilité de la ministre Kathleen Weil), alors que le gouvernement de l’Ontario possède depuis trois décennies un Office des Affaires francophones, devenu l’an dernier un vrai ministère sous Marie-France Lalonde.
C’est ce qu’a mentionné le 16 janvier le ministre québécois des Relations canadiennes et de la Francophonie canadienne, Jean-Marc Fournier, devant un parterre de gens d’affaires et de hauts fonctionnaires à la tribune du Club canadien de Toronto.
Venu discuter de sa Politique d’affirmation du Québec et de relations canadiennes, comme il le fait à travers le pays depuis l’été dernier (comme en octobre au Collège Glendon de l’Université York), M. Fournier a souligné qu’il est tout de même «drôle» que ce soit le Québec qui ait produit le seul document politique sur l’avenir du Canada à l’occasion du 150e anniversaire de la fédération.
Se connaître avant de reconnaître
Intitulé Québécois : notre façon d’être Canadiens, le texte de 150 pages est avant tout un appel au «dialogue» entre le Québec et les autres composantes du pays, pas un nouveau projet de réforme constitutionnelle… du moins pas dans l’immédiat.