Loup solitaire? Fondamentaliste religieux? Victime de troubles mentaux? Chaque nouvelle tuerie de masse vient raviver le même lot de questions sur l’identité du tueur. Au fil de ces tragédies, il est toutefois une caractéristique dont la constance ne semble pas faire débat: l’auteur du carnage est presque toujours un homme.
D’après l’Étude sur la prévention de la violence dans les institutions publiques du Centre international pour la prévention de la criminalité, produite en 2015 pour la Sécurité publique du Québec, on a affaire à une «tuerie de masse» quand le tueur s’attaque à un collectif, pour ce qu’il représente, et que la tuerie est perpétrée par un seul ou un nombre très restreint d’assaillants, dans un lieu unique et au cours d’un seul événement.
Enfin, la tuerie «fait un minimum de quatre victimes». Comme le soulignent les auteurs, ce dernier point ne fait pas l’unanimité. Certains placent plutôt la barre à deux ou trois.
Pas loin de 100% des cas
Selon Mother Jones, entre 1982 et février 2018, les États-Unis ont enregistré 97 tueries de masse. Des données compilées par ce magazine américain — et mises en graphique par le portail Statista — il ressort que dans 94 des 97 cas, le tueur était un homme.
Du reste, une de ces tueries a été commise par un homme et une femme, ce qui signifie que dans seulement deux des 97 cas, l’auteure du carnage était une femme.