La maison de fer, quatrième roman de John Hart, est un thriller haletant qui prend aux tripes. Cruauté, vengeance et meurtres sont au menu pendant 500 pages. J’en aurais fait sauter plusieurs, pas des meurtres, des pages. Malgré les longueurs, le style n’en demeure pas moins incisif et captivant.
La Maison de fer du titre est un orphelinat où les frères Michael et Julian sont placés en très bas âge. Michael cherche à protéger son petit frère qui est le souffre-douleur de brutes.
Lorsque l’aîné s’enfuit, le cadet est adopté par un couple archi-riche qui découvre à quel point leur enfant est «un être blessé, un condensé friable de tout ce qu’il a subi étant enfant.» Il est doué pour «couper les ponts, larguer les amarres, partir à la dérive».
Michael, de son côté, apprend vite son métier pour pouvoir manger, trouver un abri et, surtout, ne pas finir dans une mare de sang. Voler, blesser et manigancer meublent son quotidien. Tuer aussi. Mais Michael n’est pas un tueur comme les autres. «Il tue avec la virtuosité d’un Mozart. Il exécute avec le talent d’un Léonard de Vinci. Il est passé maître dans son art et son génie…»
Avec un jeu fébrile de flashbacks, John Hart décortique l’enfance de Michael et Julian. Nous ne tardons pas à apprendre que la Maison de fer n’était pas juste un lieu comme un autre. «C’était l’horrible bouche d’un monde de cauchemar qui les avait vomis.»