Il y a un an tout juste, le 15 juillet 2016, la Turquie connaissait une tentative de coup d’État. Amnistie internationale rapporte que, suite à cet évènement tragique qui fit près de 300 morts selon les autorités, le gouvernement s’est engagé dans une campagne de répression massive visant les fonctionnaires et la société civile.
Les personnes accusées d’être liées au mouvement Fethullah Gülen en ont été la principale cible, précise une porte-parole du groupe franco-torontois d’AI, qui organise jeudi à 18h30, à ses bureaux du 1992 rue Yonge, une réunion d’information sur la situation en Turquie. L’entrée est libre mais on demande aux intéressés de s’inscrire par courriel.
Le président d’Amnistie internationale Turquie, Taner Kiliç, a été arrêté le 6 juin dernier par la police en même temps que 22 autres avocats à Izmir. Et la semaine dernière, c’est la directrice de l’organisation, Idil Eser, qui a été arrêtée avec huit défenseurs des droits humains et deux formateurs qui participaient à un séminaire à Istanbul.
En tout ce sont plus de 40 000 personnes qui ont été placées en détention provisoire en l’espace de six mois d’état d’urgence. Et la situation est d’autant plus inquiétante que des éléments ont mis en évidence que des détenus avaient été torturés après cette tentative de coup d’État.
Persécution des Kurdes
Par ailleurs, cette année encore, les forces de sécurité ont commis en toute impunité des violations des droits humains, en particulier dans le sud-est de la Turquie, à population majoritairement kurde, où les habitants des villes ont été soumis à un couvre-feu en vigueur jour et nuit.