Le dévoilement, en juin dernier, de la murale qui orne le mur de l’autoroute 401 entre les viaducs des rues Bathurst et Wilson n’a pas fait couler beaucoup d’encre. Serions-nous devenus habitués, donc indifférents, à ces murales qui apparaissent ici et là, sur les murs latéraux de magasins donnant sur de disgracieux stationnements ou sous des viaducs de chemin de fer?
Certaines sont pourtant fort agréables et embellissent le milieu. Celle de Bathurst/Wilson est loin d’être une œuvre banale. Elle est exceptionnelle et devrait même, dans ce coin perdu de North York, constituer une attraction digne de rivaliser avec d’autres œuvres d’art public inscrites au palmarès des endroits à visiter dans la Ville-Reine.
Il n’est pas étonnant qu’autant de murales surgissent aux quatre coins de la ville. Par le biais de divers programmes, la Ville de Toronto subventionne depuis plusieurs années la réalisation de ces œuvres. En 1996, elle créait le Graffiti Transformation Program dans le but de nettoyer les murs des graffiti qui les couvraient et réorienter le talent de ces jeunes vers une autre forme d’expression picturale.
Depuis 1999, Toronto Economic Development administre aussi son propre programme de murales en vue d’embellir les rues commerciales et les quartiers industriels. Plus de 60 projets ont jusqu’à maintenant profité de ses subventions.
Enfin, la campagne menée par le maire David Miller pour une ville propre et belle a donné naissance au Clean and Beautiful City Secretariat qui administre divers programmes d’embellissement, dont celui de murales.