Le péril de la chair

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Publié 02/09/2008 par Pamela Walden-Landry

La contamination par la Listeria est un péril associé à la consommation de viande. Mais il y en a d’autres, pires encore, dus au fait que la viande implique une destruction massive de céréales.

L’an dernier, des 2100 millions de tonnes de céréales produites, 1100 ont servi à nourrir les humains, 100 à produire de l’éthanol comme biocombustible et 760 à nourrir bétail et volaille. Le prix des céréales augmente. Nous pouvons nous en accommoder, mais pas les personnes les plus pauvres de la Terre. Conséquemment, il y a des décès.

C’est pourquoi il est désolant que Conservateurs et Libéraux aient voté pour le projet de loi sur les biocombustibles en juin dernier, même si un moratoire a été demandé à l’ONU en 2007 et même si la Banque mondiale reconnaît que les biocombustibles sont à l’origine d’au moins 25% de la hausse du prix des aliments ayant déclenché la crise alimentaire mondiale.

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Pire, la consommation mondiale de viande implique sept fois plus de céréales que le bio-éthanol. Les animaux d’élevage émettent 18% des gaz à effet de serre, ils occupent directement ou indirectement 70% des terres arables, ils nécessitent des milliards de litres d’eau, leurs déjections polluent l’air et les cours d’eau. Manger trop de viande cause des maladies cardiovasculaires et l’ostéoporose.

Pour des raisons environnementales, humanitaires et des raisons de santé, mangeons «à la chinoise»: peu de viande et beaucoup de légumes. Ceci permettrait aussi de reconstituer les réserves céréalières mondiales qui sont à un niveau très bas.

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