Tout se paie tôt ou tard: The High Cost Of Living, avec Isabelle Blais

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Publié 19/04/2011 par Guillaume Garcia

La rédemption doit-elle se faire au prix de l’amour, de la prison, ou au prix de sa conscience? Difficile de répondre à cette question n’est-ce pas? Le film The High Cost Of Living, présenté à partir du 22 avril sur les écrans à travers le pays, met en scène deux personnages tiraillés par leurs expériences personnelles et communes d’une certaine manière. L’amour joue souvent des tours et nul ne sait où son instinct peut le mener. Un film dramatique et humaniste qui prouve bien que l’homme possède bel et bien des pouvoirs surnaturels, ou tout du moins un pouvoir surnaturel: sa conscience.

Nathalie (Isabelle Blais) vit la fin de sa grossesse, en tout cas c’est ce qu’elle pense. Seule chez elle, victime de contractions, elle décide de prendre un taxi pour se rendre à l’hôpital. Michel (Patrick Labbé), son mari est absent, en réunion, bien qu’il soit déjà tard. Elle attend sur le bord de la route lorsqu’un chauffard Zach Braff) prend la rue à contresens et la fauche. Premier drame et premier émoi chez le spectateur.

Pour un premier long-métrage, la réalisatrice Deborah Show frappe un grand coup au niveau du scénario. Une intrigue dramatique, deux personnages humanistes bien ficelés et des rebondissements parfois tragiques. Élu meilleur film canadien lors de la dernière édition du Festival international du film de Toronto, The High Cost Of Living trouble le spectateur et lui pose des questions sur le courage, la rédemption et le pardon de manière presque religieuse.

Isabelle Blais jouait pour la première fois dans un long-métrage anglophone (bien que le français tienne également une bonne place) destiné au cinéma.

Très à l’aise dans son rôle de femme éprouvée qui doit garder son bébé mort dans son ventre en attendant de reprendre des forces pour pouvoir accoucher, elle forme un duo excellent avec le comédien Zach Braff, de la série Scrubs (le Dr John Dorian).

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Un peu moins d’un an avant de tourner le film, Isabelle Blais donnait naissance à un enfant. Expérience qui lui a vraisemblablement servi pour jouer le rôle de Nathalie.

«Quand on est enceinte, on s’imagine plein de scénarios, c’est troublant. C’est certain que si l’on n’a pas d’enfants, c’est plus abstrait comme rôle. J’avais une grande sensibilité.»

Le film repose principalement sur le duo Isabelle Blais et Zach Braff. Ces deux-là ne se connaissaient pas du tout et c’est d’ailleurs ce qui a facilité le résultat final explique Isabelle Blais: «La complicité dans le film, c’était le but, l’intimité dramatique. Tout est basé sur la relation et l’émotion, c’est dépouillé et réaliste. On ne se connaissait pas du tout et on vivait réellement une situation où il fallait se rapprocher. On se découvrait».

Malgré son statut de star, Zach Braff «était très respectueux», selon Isabelle Blais. Ce que confirmait Deborah Show lors d’entrevues pour la présentation du film au TIFF.

Comédienne connue et reconnue au Québec, Isabelle Blais profite maintenant des rôles qu’on lui propose un peu partout dans le monde. Pourtant, elle dit ne pas avoir changé, avoir toujours été ouverte à d’autres expériences, mais la nécessité de déménager souvent la rebute à partir pour le moment, par exemple aux USA.

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Aujourd’hui, elle regarde les défis, en tant que comédienne. Elle recherche les rôles forts, complexes, et ils ne sont pas aussi nombreux qu’on pourrait le penser dit-elle!

«Je regarde l’histoire, les défis, si c’est quelque chose qui a déjà pu être fait. Pour The High Cost Of Living je me suis dit «quel beau rôle».

Des rôles complexes féminins, il n’y en a pas beaucoup. On est souvent confiné aux mêmes rôles. Maintenant je veux jouer des personnages avec beaucoup de couches, donc quand ça se présente, ça ne se refuse pas. »

L’univers un peu fou de Montréal, le bilinguisme, le mélange des cultures, l’hiver, toutes ces caractéristiques sont magnifiquement capturées dans ce long métrage.

Le parfait résumé de l’histoire nous vient de la réalisatrice, Deborah Show, Torontoise ayant vécu aux États-Unis et tombée amoureuse de Montréal: «Tu essaies de calculer ta vie, mais un événement survient et ça change tout, tu n’y peux rien, c’est tout. Si tu veux prendre la voie la moins facile, dans la vie tu vas devoir payer un prix».

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Un prix parfois cher…

Auteur

  • Guillaume Garcia

    Petit, il voulait devenir Tintin: le toupet dans le vent, les pantalons retroussés, son appareil photo en bandoulière; il ne manquait que Milou! Il est devenu journaliste, passionné de politique, de culture et de sports.

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