La rédemption doit-elle se faire au prix de l’amour, de la prison, ou au prix de sa conscience? Difficile de répondre à cette question n’est-ce pas? Le film The High Cost Of Living, présenté à partir du 22 avril sur les écrans à travers le pays, met en scène deux personnages tiraillés par leurs expériences personnelles et communes d’une certaine manière. L’amour joue souvent des tours et nul ne sait où son instinct peut le mener. Un film dramatique et humaniste qui prouve bien que l’homme possède bel et bien des pouvoirs surnaturels, ou tout du moins un pouvoir surnaturel: sa conscience.
Nathalie (Isabelle Blais) vit la fin de sa grossesse, en tout cas c’est ce qu’elle pense. Seule chez elle, victime de contractions, elle décide de prendre un taxi pour se rendre à l’hôpital. Michel (Patrick Labbé), son mari est absent, en réunion, bien qu’il soit déjà tard. Elle attend sur le bord de la route lorsqu’un chauffard Zach Braff) prend la rue à contresens et la fauche. Premier drame et premier émoi chez le spectateur.
Pour un premier long-métrage, la réalisatrice Deborah Show frappe un grand coup au niveau du scénario. Une intrigue dramatique, deux personnages humanistes bien ficelés et des rebondissements parfois tragiques. Élu meilleur film canadien lors de la dernière édition du Festival international du film de Toronto, The High Cost Of Living trouble le spectateur et lui pose des questions sur le courage, la rédemption et le pardon de manière presque religieuse.
Isabelle Blais jouait pour la première fois dans un long-métrage anglophone (bien que le français tienne également une bonne place) destiné au cinéma.
Très à l’aise dans son rôle de femme éprouvée qui doit garder son bébé mort dans son ventre en attendant de reprendre des forces pour pouvoir accoucher, elle forme un duo excellent avec le comédien Zach Braff, de la série Scrubs (le Dr John Dorian).