Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur l’impressionnisme

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Publié 07/08/2012 par Gabriel Racle

Les mouvements ou courants artistiques sont nombreux, et c’est fort heureux, puisqu’ils proposent une diversité créatrice dans laquelle chacun peut trouver ce qui lui convient ou s’enrichir intellectuellement – et certains financièrement – par la variété des œuvres produites, lorsqu’elles nous sont proposées.

Une longue histoire

Et ce serait une bien longue histoire que de dresser, ne serait-ce qu’en résumé, une vue d’ensemble de tous les mouvements qui jalonnent le fil des siècles, de la préhistoire jusqu’à nos jours.

Les histoires de l’art, qui comportent plus ou moins de volumes selon les détails et les illustrations qu’elles fournissent, réalisent partiellement ou totalement ce travail.

Les ouvrages ou les catalogues d’exposition, tout comme les visites que l’on a l’occasion de faire d’expositions, font connaître plus particulièrement un représentant d’un courant, ce qui donne déjà une idée de ses tendances générales. Mais il est bien utile de trouver un ouvrage qui présente une vue d’ensemble d’un des ces courants, de ses origines à ses aboutissements.

L’Impressionnisme

On peut disposer d’un tel ouvrage pour ce mouvement toujours très populaire, tant par son esthétique que par ses représentants très célèbres: L’Impressionnisme, Édition Taschen, 704 p, (19 x 15 cm). C’est un ouvrage collectif publié sous la direction d’Ingo F. Walther, spécialiste de l’art du Moyen Âge et des XIXe et XXe siècles. C’est une réédition en un volume de deux ouvrages parus séparément.

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Ce livre, illustré de reproductions en couleur, couvre la période 1860-1920, et comprend deux parties. La première concerne l’Impressionnisme en France et la deuxième l’Impressionnisme en Europe et en Amérique du Nord. Le tableau est donc aussi complet que possible pour la période envisagée.

L’ouvrage comporte en outre, à partir de la page 641, un «Lexique de l’Impressionnisme» qui, en plus de quelques notations géographiques, propose une photographie de chacun des 236 artistes mentionnés dans le corps du livre, ainsi que des indications biographiques et une bibliographie.

On peut ainsi facilement trouver si un artiste appartient au mouvement étudié.

L’Impressionnisme en France

C’est en France qu’a lieu la naissance du mouvement impressionniste, tant sur le plan de l’art que de sa désignation. Le 15 avril 1874 s’ouvre à Paris la première exposition d’un groupe de peintres qui se sont affranchis des règles de l’académisme conventionnel en vigueur dans les comités officiels de sélection.

En France à cette époque, c’est l’Académie royale de peinture et de sculpture, fondée par Louis XIV, qui détermine les règles artistiques qu’il faut suivre.

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Le groupe des impressionnistes veut s’éloigner de la rigidité académique et traduire au contraire la vie qu’ils perçoivent dans la réalité du moment, même éphémère, qui laisse une impression qui se traduira sur leur toile. Mais le public est scandalisé par les tableaux de ces peintres révolutionnaires.

Monet présente un tableau intitulé Impression, soleil levant. Par dérision, le journaliste Louis Leroy du Charivari qualifie ce tableau d’impressionniste, un mot que les intéressés et la critique ont retenu. Et cette première partie raconte l’histoire de l’impressionnisme en France, jusqu’au néo-impressionnisme et au postimpressionnisme.

C’est l’occasion de découvrir ou de redécouvrir les grands maîtres et quelques-unes de leurs œuvres: Delacroix, Renoir, Courbet, Corot, Monet, Gauguin, Cézanne, Degas, Sisley, et des artistes moins connus, et qui pourtant méritent de l’être, comme Bazille, Caillebotte, Berthe Morisot ou Lucien Pissarro.

L’Impressionnisme en Europe et en Amérique du Nord

Cette deuxième partie s’attache aux mouvements impressionnistes aux Pays-Bas, en Belgique, en Allemagne, en Scandinavie, en Europe de l’Est et du Sud-Est, en Italie, en Espagne, en Grande-Bretagne, aux États-Unis et au Canada. On peut relever deux éléments qui ont grandement contribué à l’expansion de la tendance impressionniste: Paris et les expositions.

Comme l’écrit un des auteurs de cette partie: «Paris était la référence. La capitale française avait pris à Rome sa place de lieu de pèlerinage artistique. Les académies, les écoles privées, et à partir de 1855, les expositions universelles organisées à Paris devaient donner une impulsion décisive à cette évolution.»

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Et il y a aussi les expositions organisées ailleurs. Une exposition tenue à Munich en 1879 introduit en Allemagne l’impressionnisme. Le marchand d’art français Durand-Ruel organise des expositions notamment à Londres, Bruxelles, et plus tard à New York (1886) Moscou (1896). L’exposition de New York connaît un succès retentissant et suscitera l’intérêt de peintres aux États-Unis. Une décennie plus tard, l’Impressionnisme apparaît au Canada avec la première grande exposition organisée en 1892 à Montréal. C’est Maurice Galbraith Cullen (1866-1934) qui «sera le premier à faire connaître et apprécier l’Impressionnisme».

Et «il fut le seul peintre canadien à avoir travaillé toute sa vie dans le style impressionniste». Une évolution se produira et de nos jours, l’artiste canadien de Toronto Antoine Gaber se définit comme peintre impressionniste.

Guide et référence

Tel pourrait être le sous-titre de cet utile ouvrage bien documenté et brillamment illustré.

Auteur

  • Gabriel Racle

    Trente années de collaboration avec L'Express. Spécialisé en communication, psychocommunication, suggestologie, suggestopédie, rythmes biologiques, littérature française et domaine artistique. Auteur de très nombreux articles et d'une vingtaine de livres dont le dernier, «Des héros et leurs épopées», date de décembre 2015.

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