«J’étais né esclave, mais la nature m’a donné l’âme d’un homme libre», disait Toussaint Louverture, dont on fêtait le 212e anniversaire de la mort au théâtre de l’Alliance française de Toronto mardi 7 avril.
Dès son plus jeune âge, Toussaint Louverture montrait des capacités physiques et intellectuelles étonnantes. Robert Morin, historien présent lors de cette soirée de commémoration, explique qu’à «12 ans il était plus fort que tous ses camarades aux jeux sportifs des plantations. À 60 ans il était encore le meilleur cavalier de l’île et on le surnommait le ‘centaure de la savane’».
Également surnommé le «Spartacus noir», Toussaint Louverture a été le chef de la révolution haïtienne. On ne connaît pas la date précise de sa naissance, ce qui contribue à le placer au rang de «mythe». Arbitrairement la date choisie pour sa venue au monde est le 20 mai 1743 à Bréda en Haïti.
Son génie militaire et son sens politique aigu ont transformé toute une société d’esclaves en un état indépendant. «Les noirs venaient en Haïti pour remplacer les Indiens qui mourraient des maladies importées par les Européens lors de la colonisation», rappelle Robert Morin.
Le succès de la révolution haïtienne a secoué l’institution de l’esclavage dans le Nouveau Monde. En 1801, Toussaint Louverture a promulgué une constitution autonomiste pour la colonie avec lui-même pour gouverneur à vie.