Toujours plus de tournages de films et de séries à Toronto

Des retombées économiques de 2 milliards $

Tournage devant un dépanneur à Leslieville
Le quartier Leslieville est de plus en plus convoité pour les tournages.
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Publié 24/07/2019 par Edward Roué

Saviez-vous qu’un groupe spécial de justiciers dans la Ville-Reine traquent les superhéros? Ou que le dieu Odin y mène une guerre clandestine contre les dieux de la technologie et des médias? Ce sont à tout le moins les prémisses, respectivement, de The Boys et American Gods, deux téléséries qui tournent à Toronto.

L’expansion de l’industrie

On appelle Toronto «Hollywood North» depuis des décennies, mais dans les dernières années les tournages ont atteint des sommets sans précédent. L’industrie du film et de la télévision à Toronto a atteint un sommet de 2,01 $ milliards en 2016. Depuis, on gravite autour de ce chiffre historique avec 1,98 $ milliards d’investissements en 2018.

Il y a tellement de projets qui veulent tourner ici qu’il n’y a pas toujours assez d’espace. Selon Magali Simard, agente de développement du secteur du film à la Ville de Toronto, ce manque d’espace peut freiner le développement.

«En 2017, début 2018, il nous manquait vraiment d’espace de studio», explique-t-elle. «On a dû refuser au-dessus de 100 $ millions de productions à Toronto.»

Photo d'un tournage à Leslieville
Selon Mme Simard, la Ville de Toronto fait un effort pour réduire l’impact des tournages sur la circulation.

Les lieux de tournage

Mais les studios ne sont pas les seuls endroits où on tourne des films, des téléséries et des publicités. Selon Mme Simard, «le studio le plus populaire de tout c’est la ville elle-même.»

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La grande majorité des tournages hors studio se font dans le centre-ville. 80% des tournages à l’extérieur se font dans une zone bornée par les rues Queen, Front, Bathurst et Don Valley.

La Casa Loma accueille des tournages presque mensuellement, et des Vikings ont débarqué aux Scarborough Bluffs pour la série American Gods. Comme le dit Mme Simard, Toronto est «une ville de quartiers, c’est tout à notre avantage d’avoir des esthétiques complètement différentes d’une place à l’autre.»

Bien sûr, Toronto n’est pas la seule ville canadienne qui se fait appeler «Hollywood North»: il y a aussi Vancouver. Mais selon Mme Simard, la métropole ontarienne se distingue par le fait que 40% de sa production est canadienne. «On a cette industrie ici qui est bâtie et solide qui, elle, ne quittera pas», affirme-t-elle.

Mise en scène du film Suicide Squad à Toronto
Suicide Squad n’est qu’un des grands films tournés à Toronto ces dernières années. Photo: Ian Irving, Wikimedia Commons

L’impact sur les Torontois

Pour que l’industrie continue son expansion, il faudra non seulement attirer l’investissement, mais aussi maintenir l’acceptabilité sociale.

Mme Simard est claire sur l’importance de trouver un équilibre entre la promotion de l’industrie et l’impact sur les citadins. «Autant qu’on en veuille des productions, il faut faire attention à l’expérience des Torontois dans leur ville», déclare Mme Simard.

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Elle n’a pas de chiffre exact, mais l’industrie cause plusieurs centaines de restrictions de circulation par année. Elle dit néanmoins que la ville fait de son meilleur pour réduire leur impact, par exemple en s’assurant de ne pas bloquer des rues déjà affectées par la construction.

«On est courant que ça prend de la place, puis que les Torontois veulent que leur transport bouge comme il le faut», assure-t-elle.

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