La 32e édition du festival du films vient de s’ouvrir. Un festival qui ne cesse de prendre de l’ampleur, car de l’avis général sa renommée a éclipsé celle de festivals plus anciens. Mais ce succès grandissant est inversement proportionnel à la place accordée aux films africains.
Il était une fois, cela parait bien loin en effet, où les festivaliers en quête de films africains ne déployaient que peu d’efforts pour les trouver. Il faut dire à ce sujet que durant le festival, les films sont répartis en plusieurs rubriques. Cette année, il y en a un peu plus d’une douzaine dont Canada First, consacrée aux nouveaux films canadiens, Galas et Masters, pour les cinéastes chevronnés, et ainsi de suite.
Quant aux films africains et ceux de la diaspora, il y a peu, ils étaient tous regroupés sous la rubrique Planet Africa. L’idée était d’autant plus louable et salutaire que cela donnait à ces films une meilleure visibilité. Ce, dans la mesure où ce cinéma est relativement jeune et méconnu, en dehors de quelques grands noms dont Youssef Chahine et le très regretté Sembene Ousmane.
De ce point de vue, le Festival international du film de Toronto, en abrégé TIFF, devenait une sorte de mini-FESPACO, le festival panafricain de cinéma de Ouagadougou, au Burkina Faso. Mais pour des raisons jusque-là inconnues et inexpliquées, les organisateurs du TIFF, ont décidé il y a trois ans de supprimer Planet Africa.
Une décision d’autant plus déplorable que les films africains parce qu’ils sont mal distribués, restent pour la plupart des films de festival. Nos tentatives pour en savoir plus sont restées vaines. Depuis lors, le nombre de films africains décroît chaque année. Pire, en l’absence d’un critère de recherche fiable, les trouver est devenu un véritable cauchemar.