TIFF 2016: dix jours de réchauffement cinéphilique

Une quarantaine d'oeuvres de la francophonie

Nathalie Baye et Gaspard Ulliel dans Juste la fin du monde, de Xavier Dolan.
Partagez
Tweetez
Envoyez

Publié 06/09/2016 par Zefred

Comme tous les ans à la même époque, le Festival international du film de Toronto débutera le premier jeudi du mois de septembre, à savoir le 8 cette année, pour une dizaine de jours ou les écrans torontois vont chauffer au rouge!

On ne présentera plus le mastodonte aux 400 films et plus de 3000 bénévoles orangés qui, chaque année depuis 1976, égaye la culture cinéphile de la ville reine, et qui a placé la capitale de l’Ontario au premier rang des villes de cinéma dans le monde.

Tous les programmes habituels du festival seront au rendez-vous: Cinéma du monde contemporain, Maîtres/Masters, Présentations spéciales avec ses ribambelles de stars, Longueurs d’onde/Wavelengths et ses installations artistiques, Découvertes/Discovery et les cinéastes de la relève, Vanguard, Midnight Madness pour les films de genre, et bien d’autres.

Ils raviront les aficionados avec près de 300 longs-métrages et une centaine de courts aux durées s’étalant entre 278 et… une minute!

Un hommage spécial sera cette année rendu au Nigéria, avec le programme City to City/Cité à Cité dont le focus principal sera la ville de Lagos, surnommée Nollywood, et siège de la très dynamique industrie du cinéma nigériane.

Publicité

Le cinéaste américain Antoine Fuqua ouvrira le TIFF 2016 avec sa révision du grand classique Les Sept Mercenaires, auquel il aura sans aucun doute donné un coup de jeune en y ajoutant une bonne dose d’adrénaline et de musique hip-hop.

Hormis les innombrables évènements VIP et privés qui se dérouleront dans des endroits tenus secrets, mais pas toujours difficiles à dénicher, et les dizaines de tapis rouges déroulés, on notera également la réitération de l’expérience réussie de 2014 et 2015: La Rue du Festival (Festival Street), qui avait attiré pas loin de cent mille visiteurs et verra donc à nouveau King St ouest fermée à la circulation entre Peter St. et University Ave., du 8 au 11 septembre afin d’y installer de multiples animations, concerts, jeux et stands de restauration et boissons.

L’évènement culminera avec les projections gratuites de Labyrinthe et La folle journée de Ferris Bueller, pour fêter les 30 ans de ces deux monuments des années 80, mais aussi surtout avec le concert gratuit de Pharell Williams et ses amis, présents à Toronto pour soutenir et présenter Hidden Figures, de Theodore Melfi, auquel ils ont grandement contribué.

Les amateurs de nouvelles sensations pourront également découvrir POP VR, une exposition spécialement dédiée à la réalité virtuelle ou les toutes dernières «expériences» les plus spectaculaires de RV seront mises à la disposition du public.

Une quarantaine d’oeuvres francophones seront présentées lors de cette édition, d’origines aussi diverses que la France ou le Canada, bien sûr, mais aussi la Belgique, la Roumanie, la Suisse ou encore le Tchad.

Publicité

Ouvrez bien les yeux dans le centre-ville de Toronto et avec un peu de chance, vous apercevrez Isabelle Huppert, Xavier Dolan, Benoit Magimel, Nathalie Baye, Lily-Rose Depp, Adèle Exarchopoulos, Gaspard Ulliel, Chloé Robichaud ou encore Rémy Girard.

Kristen Stewart dans Personal-Shopper d'Olivier Assayas.
Kristen Stewart dans Personal-Shopper d’Olivier Assayas.

Parmi les projections, nous conseillons tout particulièrement: en Présentations spéciales, 150 milligram/La fille de Brest d’Emmanuelle Bercot avec Benoit Magimel; Elle de Paul Verhoeven avec Isabelle Huppert; le très attendu Frantz de François Ozon avec Pierre Niney; Things to Come/L’avenir de Mia Hansen-Love; en Maîtres/Masters, Never Ever/À jamais de Benoit Jacquot avec Matthieu Amalric et Jeanne Balibar; et Personal Shopper d’Olivier Assayas avec Benjamin Biolay et Kristen Stewart.

Du côté du cinéma belge, il ne faudra pas manquer Le ciel flamand de Peter Monsaert, et The Unknown Girl/La fille inconnue des Frères Dardenne, en compétition au festival de Cannes 2016 pour la palme d’or.

Deux films de la francophonie se détachent du lot: Graduation (Baccalauréat), film roumain de Christian Mungiu, prix du meilleur réalisateur et nommé pour la palme d’or au Festival de Cannes 2016, ainsi qu’Hissein Habre, A Chadian Tragedy (Hissein Habre, une tragédie tchadienne) par Mahamat-Saleh Haroun, une production France/Tchad.

Certains des 38 longs-métrages et 38 courts-métrages canadiens seront développés la semaine prochaine. Pour le moment, ne ratez pas Prank de Vincent Biron, It’s Only the End of the World/Juste la fin du monde de Xavier Dolan, Boundaries/Pays de Chloé Robichaud, ou Nelly d’Anne Émond, qui devraient vous donner envie d’en voir plus.

Publicité

Pour finir, les fans de cinéma sur le cinéma apprécieront sans doute Water and Sugar: Carlo Di Palma, the Colours of Life, splendide documentaire italien sur la carrière de Carlo di Palma, célèbre et talentueux directeur de la photographie italien qui travailla notamment avec Ken Loach, Ettore Scola, Wim Wenders et Bernardo Bertolucci.

Bonne première semaine à tous les fans de cinéma, et n’oubliez pas de sortir des salles pour prendre un peu l’air!


À lire aussi sur le TIFF 2016 dans L’Express :

Fantômes, monstres et possessions

Rares films franco-canadiens et réalité virtuelle

Auteur

  • Zefred

    Cinéaste, musicien et journaliste à mes heures, je suis franco canadien torontois, épicurien notoire et toujours prêt pour de nouvelles aventures.

Partagez
Tweetez
Envoyez
Publicité

Pour la meilleur expérience sur ce site, veuillez activer Javascript dans votre navigateur