Après Ottawa, Toronto et Sudbury, voici que Mireille Messier choisit Stratford comme lieu d’action de son quatrième roman de la collection Viviane et Simon. Il s’intitule Coup de théâtre à Stratford et s’ajoute à Une Twiga à Ottawa, Déclic à Toronto et Coupe et soucoupe à Sudbury, qui ont tous connu au moins trois réimpressions entre 2006 et 2010.
Simon et sa sœur Viviane rendent visite à une amie de leur mère, qui est costumière au Festival de Stratford.
C’est à reculons que Simon fait le voyage, car il aurait préféré assister à une course automobile à Toronto. Mais une fois arrivés, les visiteurs découvrent que le théâtre a été mystérieusement vandalisé, que des ombres effrayantes errent dans les coulisses et que le metteur en scène est hanté par la légende d’un spectre vengeur… Mireille Messier ne manque pas d’imagination!
Comme vous vous en doutez bien, Simon et Viviane se transforment en détectives et mènent leur petite enquête où «la peur des uns fait le bonheur des autres». Simon assiste à une pièce et découvre que le théâtre n’est pas si mal que ça. «Pendant un bon moment, j’oublie où je me trouve et je suis complètement absorbé par l’histoire. C’est donc ça que Vivi et maman appellent la ‘magie du théâtre’. Ça ne bat pas les courses automobiles, évidemment, mais c’est intéressant…»
L’auteure glisse ici et là des références à certaines coutumes ou superstitions propres au théâtre. Le jeune lecteur apprend, par exemple, qu’offrir des œillets est un présage de malchance. La romancière explique aussi pourquoi les gens de théâtre disent merde pour se souhaiter bonne chance. «Cette expression remonte à il y a une centaine d’années, lorsque les gens venaient au théâtre en carrosses tirés par des chevaux. Plus il y avait de gens qui venaient à la pièce, plus il y avait de crottin de cheval devant le théâtre. L’expression veut donc dire ‘j’espère qu’il y aura beaucoup de gens qui viendront voir la pièce’.»