En Bretagne, un petit rocher se sent différent de tous ces camarades rochers. Il a l’impression de ne pas venir de la même famille. Il lui manque quelque chose, mais il serait bien incapable de dire quoi. Il voudrait voyager, découvrir le monde, et surtout, aller voir quel mystère se cache en Gaspésie, autour d’un rocher un peu spécial dont il a entendu parler, le rocher percé.
L’idée originale vient de la dramaturge Chantal Lavallée et a été développée à quatre mains avec Robert Bellefeuille. «Elle voulait travailler sur quelque chose d’impossible, une allégorie. Un petit rocher qui veut bouger», explique Robert Bellefeuille.
Pendant deux ans, la pièce se construit par échange de courriels entre la France, où vit Chantal Lavallée et le Canada, où habite Robert Bellefeuille.
Quant à savoir qui a écrit quoi dans la pièce, le québécois répond: «À qui appartient l’idée, on s’en fout.» On ne peut plus clair.
«J’ai adoré l’idée du rocher qui voulait bouger», indique l’ancien directeur du théâtre de la vieille 17. Il a ensuite fallu écrire les personnages. Le petit rocher qui veut voyager a une meilleure amie, Grosse Vague. Elle seule comprend Petit Rocher et sa quête. Les mouettes, très solidaires du Clan des Rochers n’ont pas bougé une patte pour l’aider.
Le clan des rochers est exaspéré d’entendre Petit Rocher se plaindre et réfléchir à longueur de temps. Il a un an et un jour pour découvrir la vérité, après il n’aura plus le droit de parler de ce rocher percé qui lui parle la nuit.