Théâtre: choisissez l’action plutôt que les mots!

La dramaturge Linda McCready à la tribune de l'AFAF

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Publié 17/09/2013 par Annik Chalifour

«Choisissez l’action plutôt que les mots», c’est l’un des conseils les plus communs que l’on donne aux dramaturges en herbe. Ce sont les actions des personnages qui font avancer l’histoire d’une pièce de théâtre, d’un roman ou d’un film, et qui nous attire en premier lieu.

C’est ce qu’a partagé la conférencière Linda McCready, dramaturge de la relève, qui a inauguré la semaine dernière la nouvelle saison de l’Association des femmes d’affaires francophones (AFAF) au Novotel du centre-ville.

Mais comment l’auteur arrive-t-il à capter le public par un récit fictif? Les meilleurs auteurs sont souvent ceux dont l’écriture s’inspire de leur vécu, de leurs expériences intimes et de leurs profondes émotions, a soutenu la dramaturge.

Il y a cependant une certaine logique à respecter dans la création d’une histoire, a-t-elle indiqué. Celui qui aspire à devenir dramaturge devrait connaître les principes de base de la conception d’un récit afin d’assurer que son œuvre soit appréciée.

Ces éléments sont garants du succès de nos écrits, de nos présentations et de nos communications de tous les jours, d’expliquer Linda McCready.

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La structure essentielle

Qu’il s’agisse de l’écriture d’une nouvelle ou d’une pièce, toute histoire doit avoir un début, un milieu et une fin bien définis, a détaillé la conférencière.

Par le début de l’histoire, on entend les éléments nécessaires à la compréhension de l’histoire, le lieu, l’époque, les personnages.

Le public est alors exposé à quelque chose qui brise le statu quo pour le personnage principal. C’est cet imprévu qui accroche le lecteur ou le spectateur, a mentionné la dramaturge.

Au milieu, l’histoire devient plus complexe. Les défis augmentent. Le personnage clé doit agir en prenant de plus en plus de risques. Au théâtre, c’est souvent le moment de l’intermission.

Une bonne et mauvaise fin

Peu importe s’il s’agit d’une bonne ou mauvaise fin, ou d’une combinaison des deux, la fin d’une histoire se veut le témoin de la vie du personnage principal qui ne sera plus jamais la même, selon Linda McCready.

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75% du travail de l’auteur consiste à se préparer pour le dénouement de l’histoire, d’affirmer la dramaturge.

Les histoires qui ont une bonne et mauvaise fin sont souvent les meilleures, a-t-elle admis. Il est important de ne pas tout boucler, en laissant au public le soin d’imaginer la suite ou de tirer ses propres conclusions.

L’humour par la surprise

Ce qui fait le plus rire les gens, c’est la surprise, a précisé la conférencière. Au théâtre, l’humour doit être intégré au dialogue et aux actions du personnage.

On peut considérer d’inclure divers malentendus comiques, des jeux de mots, des phrases à double sens, des traits de personnalité très exagérés, de citer la dramaturge.

Les meilleures histoires sont celles qui divertissent, suscitent l’émotion et la réflexion. La principale qualité pour devenir auteur est d’avoir une certaine confiance en soi-même et en son écriture, a-t-elle conclu.

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Les défis de la relève

Peu de ressources semblent être dédiées à l’appui de la relève des dramaturges francophones œuvrant dans le secteur communautaire en Ontario. Si ce n’est Théâtre Action dans la région d’Ottawa.

Linda McCready, d’origine francophone, écrit ses pièces en anglais qu’elle traduit elle-même vers le français. Avec sa première pièce intitulée The Blunt Widow, elle s’est classée finaliste au concours provincial de dramaturgie Playwrights of Spring en 2008.

Plusieurs de ces pièces ont été produites ou présentées lors d’événements de mise en lecture à Alumnae Theatre, à Oakville Players et par Les Indisciplines de Toronto.

Une mise en lecture professionnelle de sa pièce Monsieur Philbin a été produite sur vidéo par l’Association pour l’éducation artistique en Ontario et est affichée sur leur site Web.

Linda McCready détient un baccalauréat en traduction et le certificat le plus avancé de Toastmasters International. Elle rédige des pièces de théâtre communautaire depuis 2008.

Auteur

  • Annik Chalifour

    Chroniqueuse et journaliste à l-express.ca depuis 2008. Plusieurs reportages réalisés en Haïti sur le tourisme solidaire en appui à l’économie locale durable. Plus de 20 ans d'œuvre humanitaire. Formation de juriste.

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