TFO s’implante au centre-ville

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Publié 10/07/2007 par Yann Buxeda

Depuis quelques jours, la télévision éducative et culturelle franco-ontarienne TFO a choisi ses futurs locaux. Bien que quelques détails soient encore à finaliser, sauf incident majeur, l’équipe de TFO sera délocalisée au 21 rue Collège. Une prise d’indépendance physique à l’égard de TVOntario qui devrait prendre effet dès janvier 2008, selon l’échéancier initial fixé par la directrice générale Claudette Paquin.

L’annonce de l’indépendance éventuelle de TFO avait fait grand bruit au début 2006. Une amorce de réalisation d’un vieux rêve franco-ontarien: celui de la création d’une chaîne de télévision en langue française, administrée et coordonnée par des francophones et qui serait à même de se prendre intégralement en main sans tutelle anglophone.

Cette ambition avait été cristallisée fin juin 2006, alors que la séparation administrative de TVO et de TFO avait été prononcée, faisant de TFO un organisme totalement indépendant.

Depuis, la majorité des efforts de la direction a concerné des tâches d’ordre administratives, et la recherche d’un bâtiment susceptible d’accueillir l’ensemble de l’équipe est devenue l’une des priorités.

Entamé au début de l’année, l’appel d’offres a suscité de nombreuses réponses, souligne Claudette Paquin: «Nous avons débuté les démarches avant même la signature officielle du décret affin de ne pas se laisser déborder par le temps. Dès février, nous avons lancé la procédure et nous avons étudié toutes les offres possibles. Nous avions malgré tout plusieurs alternatives.»

C’est finalement la proposition du 21 de la rue Collège que TFO a retenue. Comme la directrice générale de TFO l’explique, l’édifice présente toutes les conditions requises à l’épanouissement de l’ensemble de l’équipe: «Avant tout nous recherchions un endroit ou nous pouvions accueillir l’intégralité de notre effectif. Cela représente tout de même 135 à 140 personnes. L’autre critère de sélection concernait les hauteurs de plafond, afin que nous puissions monter un studio de télévision. Habituellement les hauteurs de plafond des bureaux ne dépassent pas 12 pieds. Celui-ci nous offre une marge de manoeuvre de 16 pieds, ce qui est suffisant.»

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Techniquement habilité à satisfaire les exigences de TFO, le 21 Collège verra débarquer ses premiers néo-locataires dès la fin de l’année. Sur un échéancier très resserré, Claudette Paquin prévoit d’avoir déménagé l’intégralité de TFO pour janvier 2008. Une migration qui comprend notamment le déplacement des quatre équipes techniques de la chaîne éducative francophone (Volt, Méga, Mini et Panorama).

La directrice générale envisage déjà l’impact que revêtira ce déménagement: «Avant, TFO était simplement au 6e étage de l’immeuble de TVO. Nous travaillions en français en interne, mais la production était mélangée avec TVO et nous fonctionnions en anglais. Cette opportunité nous permettra d’évoluer dans un milieu intégralement en français. Le fait de tous travailler sous le même toit dans la même langue nous permettra de former une équipe plus soudée que jamais et de décupler notre efficacité.»

Cette variable linguistique est particulièrement chère à Claudette Paquin. Le fait de s’installer à proximité du Centre francophone (22 rue Collège), de l’Office des affaires francophones (777 rue Bay) mais aussi du Collège français (100 rue Carlton) a constitué un argument de poids pour finaliser l’opération. En aparté, elle évoque même le début de l’aboutissement d’un rêve: «Les institutions francophones sont en train de se regrouper autour de ce quartier. Pourquoi ne pas rêver que la francophonie torontoise en fasse de même et que l’on assiste à la naissance d’un nouveau quartier français? Ce serait vraiment quelque chose de magnifique.»

Les qualités de gestionnaire de Mme Paquin ne sont plus à remettre en cause à TFO. Espérons que son espoir de voir se construire une communauté francophone géographiquement soudée se concrétisera. Il sera alors question d’évoquer – et avec plaisir – ses dons de voyance jusqu’alors insoupçonnée. D’ici là, TFO se sera peut-être fait l’un des catalyseurs de cette dynamique francophone au centre-ville.

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