Une étude parue au début du mois aurait apporté «certaines preuves» d’un lien entre le téléphone cellulaire et l’apparition de tumeurs.
C’est ce qu’on a pu lire à gauche et à droite, avant que de nombreux autres médias n’apportent des nuances, montrant qu’il est souvent difficile d’extrapoler des impacts sur les humains à partir d’études sur des rongeurs.
Tumeurs au coeur et au cerveau
Les résultats de cette nouvelle étude, réalisée sous l’égide du Programme national de toxicologie du ministère américain de la santé, font état d’un impact mesurable mais «modeste» chez une partie des animaux de laboratoire, chez qui on observe, lit-on, une légère croissance de deux types de tumeurs, l’une au cœur et l’autre au cerveau.
Mais depuis la parution de l’étude, on a recensé au moins neuf bémols, certains avancés par les auteurs eux-mêmes, d’autres par des experts qui n’ont pas pris part à l’étude:
9 heures par jour pendant 2 ans
– Les souris qui ont servi de cobayes ont été exposées aux radiations neuf heures par jour pendant toute leur vie (deux ans), soit loin au-delà de l’usage qu’un humain normal est capable de faire d’un téléphone, admettent les auteurs.