Alexis Rodrigue-Lafleur: l’imaginaire prend racine dans le réel
Après L’odeur du gruau (2018), Alexis Rodrigue-Lafleur nous offre un second roman intitulé Rêve-creux. Il adopte un style proche du documentaire, tout en étant à cheval entre rêve et réalité. Environ 90% du roman est composé de dialogues entre six personnages: le père, la mère, Marguerite (15 ans), Noah (10 ans), le grand-père et un prof de psychologie. Cauchemars et somnambulisme Marguerite et Noah font des cauchemars et des crises de somnambulisme. Les deux enfants, parfaitement stables et normaux durant le jour, changent de personnalité durant la nuit. «Ils sont comme des robots commandés, dirigés par quelqu’un, ou quelque chose.» […]
L’odeur du partage
«Y a à peine une semaine, j’étais pas capable de l’endurer. (…) Et regarde-moi, là. Je suis en état de manque comme un junkie.» Voilà une scène typique du premier roman d’Alexis Rodrigue-Lafleur, L’odeur du gruau. L’auteur met en scène six personnages qui gravitent autour d’un café-bistro à Montréal. La ville n’est jamais mentionnée dans le récit, mais comme il est question de la Place des Festivals, on peut déduire qu’il s’agit de la métropole québécoise. Créativité et imagination On suit les amis de 2009 à 2029, pas nécessairement de façon chronologique. Alexis Rodrigue-Lafleur écrit qu’«Étouffer la spontanéité étouffe tout le reste. Ça tue la créativité, […]