Sylvain Tremblay à la galerie Thompson-Landry: à chacun sa bulle

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Publié 25/11/2008 par Khadija Chatar

Qui est passé par la Distillerie, située au 55 rue Mill, ces derniers jours? Si vous avez traversé le vieux quartier aux bâtiments en briques, vous avez donc dû apercevoir les nouveaux tableaux de Sylvain Tremblay, exposés dans la Galerie Thompson-Landry, jusqu’au 7 décembre. Ils sont une vingtaine et ils sont beaux. Le co-directeur de la galerie, Sylvain Landry a organisé un vernissage jeudi dernier, le 20 novembre. Du monde il y en avait. Ils étaient plus d’une centaine à admirer et à s’imprégner de l’univers primitif de Sylvain Tremblay.

Sylvain, le peintre, est Québécois. Son exposition, qui ne porte pas de nom, retrace les sept dernières années de sa vie. Sept années de sa vie, parce que même s’il a déjà peint près de 500 toiles, cela fait neuf ans qu’il se consacre exclusivement à la peinture. Pour en arriver là aujourd’hui, il a passé toute sa vie à chercher un style, trouver les matériaux qui l’interpellaient le plus. Illustrateur de pub pendant 12 ans, il trouve enfin ce qu’il recherchait. Des sujets filiformes en contemplation peints sous différents angles, parfois seuls. Des couleurs froides ou chaudes avec des coups de pinceau tellement répétés que l’on a l’impression de voir une sculpture devant ses yeux. «Je peins l’homme dans sa solitude. Chaque personne est dans sa petite bulle, qu’il traîne. Dans mes peintures, je veux passer comme message que la place de chacun dans ce monde est en soi-même», dit-il en regardant l’une de ses œuvres, Au bloc contemporain. Un tableau impressionnant de par sa taille. On y voit trois personnages assis sur un bloc contemplant un point invisible. Le fond est bleu. Les couleurs sont sobres et les profils intrigants. «Chaque coup de peinture est un coup de vécu de mes personnages. Ils représentent des symboles», poursuit-il. «Des couleurs de terre», c’est ce qu’il aime dire pour qualifier sa palette.

Ses personnages dans les 20 tableaux exposés ont la particularité de se tenir toujours bien droit. «Mes sujets ne sont pas déprimés. Ils sont positifs face à la vie!», explique Sylvain. Et ces couches répétées de couleurs seraient celles de la vie. «Ils sont érodés comme une pierre l’est par le temps. Il y a des traces d’un bonheur ou d’un malheur, du présent et du passé», poursuit-il.

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Une autre toile très impressionnante est celle du Hall du savoir. On y aperçoit, trois figurines longilignes comme dans les autres tableaux. Elles s’élèvent vers un ciel infini. Sylvain les a placées dans un décor semé de paradoxes. Ainsi, le géométrique s’oppose aux courbes. L’univers de ses personnages est dominé par des couleurs pourpres d’une passion subjective qui contraste avec le savoir «objectif» du titre. Le plus étrange est de voir ces trois figures enracinées dans une terre transparente. Ainsi, nous viens l’idée que le savoir est en eux et qu’il serpente comme une sève dans chaque recoin de leur être.

Pour obtenir plus d’informations sur l’exposition et les prix de ses toiles, visitez le site www.thompsonlandry.com

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