Le chef du Parti progressiste-conservateur de l’Ontario, Patrick Brown, a dévoilé sa plateforme électorale samedi dernier devant 1500 partisans rassemblés à Toronto. Ses 5 «garanties aux gens» et une quarantaine de promesses – certaines dispendieuses – sont énumérées dans un nouveau site web bilingue et étofferont le discours de ses 124 candidats aux élections du 7 juin prochain.
Depuis quelques mois déjà, des groupes de pression financés par des centrales syndicales agitent l’épouvantail d’un «Trump ontarien» et diffusent des annonces rappelant des votes de Patrick Brown contre des droits des femmes ou des LGBT quand il était député fédéral (de Barrie) sous Stephen Harper.
Non, il n’est absolument pas question de rouvrir le débat sur l’avortement, réplique le chef PC, qui participe maintenant lui aussi aux défilés de la Fierté LGBT.
Il ne trouverait rien à redire non plus à l’éducation sexuelle à la petite école, une controverse récurrente dans le parti.
Il promet même une taxe carbone qui rapporterait plus de 2 milliards $ par année (en remplacement du programme libéral de plafonnement et d’échange d’émissions de gaz à effet de serre), au grand dam de dissidents de son parti actifs dans les médias sociaux, souvent les mêmes qui sont frustrés de la tournure qu’ont prise certaines assemblées de nomination de candidats ces derniers mois.
Enfin, comme Justin Trudeau en 2015 sur la scène fédérale, il ne reculerait pas devant un «modeste» déficit (2 à 3 milliards $) l’an prochain, mais reviendrait rapidement à l’équilibre et même à des surplus (moins d’un milliard $) avant la fin de son mandat.