Nous roulons sur la route de l’Arctique. Ouverte au printemps 2018, c’est la première route carrossable à l’année qui mène à l’océan Arctique sur le territoire canadien. Partis il y a 3 heures d’Inuvik, la ville la plus nordique du pays, nous faisons du slalom entre les bras du delta du fleuve Mackenzie pour arriver à Tuktoyaktuk (dit Tuk), le village du bout de la route.
On peut y vivre le soleil de minuit l’été, la fête de la lumière l’hiver, des expéditions en traîneau l’automne et le printemps. On peut toujours vivre à Tuk une expérience extraordinaire – pourvu d’avoir les yeux et le cœur bien ouverts. Ici, un béluga est l’objet de chasses traditionnelles, pas une mignonne baleine recherchée par les touristes.
Dans la toundra
La Inuvik-Tuktoyaktuk Highway trace 138 km dans la toundra. C’est une occasion exceptionnelle de découvrir cet environnement qui surprend par toute sa vie, végétale et animale.
Outre les Inuits, à la fois réservés et sympathiques, on y rencontre de vrais voyageurs, des gens qui ont le goût de l’aventure. Une aventure somme toute sécuritaire, car on ne roule pas vite sur cette route (environ 70 km/h) et il y a toujours quelqu’un qui pourra nous secourir (tout le monde s’aide sur cette route sans halte).
Si on a du temps, on peut rouler de Toronto à Tuktoyatuk en passant par Whitehorse (Yukon), et par la Dempster Highway qui va de Dawson City à Inuvik sur plus de 700 km de gravier.