Si l’exposition à la chaleur est particulièrement problématique chez les personnes âgées et celles atteintes de maladies cardiaques, elle n’a pas que des effets négatifs. Pour mieux cerner les conséquences des canicules sur la santé, le professeur en physiologie intégrative humaine Daniel Gagnon plongera des volontaires… dans un bain très chaud!
«Notre objectif est de recréer en laboratoire les conditions de chaleur extrême et d’évaluer la réponse des malades», explique le chercheur nouvellement recruté par le département de recherche du Centre ÉPIC de l’Institut de cardiologie de Montréal.
Comme si cela ne suffisait pas, son équipe de recherche revêtira également les participants de combinaisons climatisées dans lesquelles circule de l’eau très chaude, afin de maintenir la température corporelle à un seuil critique, tandis que la personne sera alitée.
En surveillant les principaux signes vitaux, notamment avec une échographie cardiaque, les chercheurs évalueront la capacité du corps à s’adapter aux grandes chaleurs.
«Ce sera un peu comme avoir une bonne fièvre. Notre perception de la chaleur, ou du froid, diffère de notre réponse physiologique — la réponse de notre corps — et ce n’est pas forcément mauvais pour notre santé. C’est ce que nous voulons vérifier», explique le chercheur.