Stress, revenus et conditions de travail influencent la santé des travailleurs

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Publié 18/12/2012 par Lise Millette (La Presse Canadienne)

à 12h47 HNE, le 18 décembre 2012.

MONTRÉAL – Le niveau de stress, les revenus et les conditions de travail exercent une influence sur la santé des travailleurs de 50 ans et plus.

C’est ce que révèle une étude de l’Institut de la statistique du Québec réalisée en 2008 chez les travailleurs de 50 ans et plus de cette province.

De manière générale, les travailleurs sondés par les chercheurs se déclarent majoritairement en bonne santé.

D’autres variables, dont le stress et la satisfaction au travail, entrent en considération lorsque vient le moment de définir ce qu’est le bien-être au travail. Les données ont révélé que les travailleurs âgés de 55 ans et plus ressentent davantage le stress que ceux de la tranche d’âge inférieure, de 50 à 54 ans.

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Ce stress ressenti varie par ailleurs en fonction de la scolarité et du secteur d’emploi. Ainsi, plus une personne a une scolarité élevée, plus le niveau de stress ressenti sera important. Un travailleur du secteur privé a aussi moins d’exposition au stress qu’un collègue du secteur public.

Les femmes sont aussi plus susceptibles de ressentir du stress au travail en raison du cumul des responsabilités qui leur incombe. Une telle situation finit par peser, selon l’analyste en statistiques du travail à l’ISQ, Luc Cloutier-Villeneuve.

«Les femmes de 55 ans qui ont souvent des responsabilités de proches aidants ou qui doivent additionner des tâches familiales et domestiques peuvent ressentir plus de stress au travail», a expliqué M. Cloutier-Villeneuve.

L’étude montre aussi que la satisfaction en lien avec le travail est fortement liée aux revenus. De manière générale, ceux qui gagnent moins de 50 000 $ par année tirent moins de satisfaction par rapport à leur emploi que ceux qui gagnent davantage.

Détenir un emploi bien rémunéré, travailler à temps plein ou partiel ainsi que l’état de santé sont des éléments qui viendront influencer la décision d’envisager la retraite à plus ou moins long terme.

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À titre d’exemple, une femme du Québec âgée de 55 ans et plus, qui travaille à temps partiel, qui a un régime de retraite comme principale source de revenu de retraite et qui est en moins bonne santé a nettement plus tendance à opter pour une retraite définitive du marché du travail.

À l’opposé, un travailleur de l’Ontario ou de l’Ouest du Canada possédant un diplôme d’études secondaires ou moins et qui n’est pas certain d’avoir suffisamment de revenus pour sa retraite a plus de chances de demeurer sur le marché du travail, même après la prise de la retraite de son emploi actuel.

Sans formuler de recommandations, l’ISQ peut néanmoins constater certains faits, dont une transformation de l’emploi.

«On voit que le stress est très fortement présent chez les travailleurs plus âgés. On voit qu’il se passe quelque chose dans le milieu du travail», a précisé M. Cloutier-Villeneuve.

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