Je lisais des commentaires qui disaient, du vigneron français Stéphane Vedeau, qu’on voit tout de suite que c’est un perfectionniste, qu’il fait preuve d’une attention méticuleuse aux détails. Le tout évoquait l’image d’une excellence un peu froide et contrôlante.
Une entrevue téléphonique avec le propriétaire de La Ferme du Mont, en Provence, m’a convaincue que Stéphane Vedeau est en fait un passionné subtil, à l’écoute. Il a toute la patiente humilité que confèrent des années de contact direct avec la nature.
«Je suis un accompagnateur de ce que la nature propose», explique-t-il avec son léger accent chantant du Sud.
Il s’agit ici d’offrir une présence discrète pour faciliter une réelle expression du terroir dans le vin, tel un parent attentif voulant s’assurer que son enfant atteigne son plein potentiel. Histoire de poursuivre l’analogie, de la même façon que tout se jouerait avant six ans chez l’enfant, «le vin se fait à 80% dans les vignes», affirme Stéphane.
Les dessous du vignoble
Stéphane Vedeau possède 60 hectares de terre (600,000 mètres carré, soit environ 20 pâtés de maisons dans le centre-ville de Toronto). L’ensemble de ses terres comporte une quinzaine de types de sol, chacun donnant un caractère unique aux cépages qu’il reçoit.