Stéphane Guertin, le voyageur conteur

Vie et mort d'un char boiteux au CFT

Stéphane Guertin accompagné de sa guitare pour son spectacle «Vie et mort d'un char boiteux». (Photo: Gabrielle Brunet-Poirier)
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Publié 01/05/2017 par Emeline Bertel

Stéphane Guertin est un homme aux multiples talents. Récemment, on l’a redécouvert dans les capsules vidéo de TFO 24.7 avec d’autres membres de la bande d’Improtéine.

Ce samedi 6 mai (après un passage à Oshawa le 29 avril), c’est une autre facette de l’artiste que nous propose de découvrir le Centre francophone de Toronto avec sa pièce musicale où il est seul en scène, Vie et mort d’un char boiteux, créée en 2014.

Stéphane Guertin, c’est un peu un Jack Kerouac des temps modernes. En 2002, il est parti avec son ami Louis et son «char boiteux» vers l’Amérique du Sud. Leur seule limite: la durée de vie de leur carrosse. «On s’était dit que quand la voiture se briserait, on ferait demi-tour et on rentrerait en avion. L’idée, c’était d’aller jusqu’au dernier retranchement de sa vie à elle», explique le comédien.

C’est un peu le rêve initiatique de tous jeunes, finalement: partir à l’aventure sans véritable objectif, en ne suivant aucune carte, juste à l’instinct. Il s’est rendu jusqu’au Panama.

Passage à l’âge adulte

Pour Stéphane Guertin, cette aventure est une métaphore du passage à l’âge adulte. En racontant ses anecdotes de voyage, l’artiste livre aux spectateurs un témoignage, un moment très personnel de sa vie. Et même s’il a eu lieu il y a maintenant 15 ans, son aventure et les rencontres qui en ont découlé restent fraîches dans son esprit.

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«Il y a quelque chose de très agréable de revivre les situations et de rencontrer à nouveau les personnages grâce à leurs interventions dans le spectacle. J’ai appris énormément sur moi et sur les autres. J’ai dû me débrouiller, apprendre à faire confiance. On n’avait aucune idée de ce qu’on allait voir. On démarrait le char le matin et on ne revenait jamais sur nos pas. C’était une complète ouverture sur le monde».

«Dans ce voyage-là, il y a eu plein de beaux moments, mais pour donner un côté théâtral, c’était plus intéressant de raconter les moments les plus aventureux, comme cet hôtel plein d’insectes au Nicaragua. Ce n’est pas donc pas forcément le reflet du pays. Le but ce n’est pas de dénigrer les endroits où nous sommes passés.»

Nostalgique de l’aventure

Dans sa mise en scène, Stéphane Guertin introduit ses personnages grâce à quelques conversations, mais plus souvent en utilisant les dialogues muets (où l’on entend un seul des interlocuteurs). «Les spectateurs comprennent ce que les gens me disent grâce à mon expression et mes réponses.»

Quand on lui demande d’où vient le nom de son spectacle, le comédien explique qu’il fait référence à une célèbre pièce de théâtre de Jean-Pierre Ronfard des années 80, Vie et mort d’un roi boiteux.

Alors qu’on pourrait penser qu’un petit côté nostalgique pourrait ressortir de ses représentations, Stéphane Guertin explique qu’il s’agit plutôt d’un spectacle d’autobiographie d’aventure. «Quand je le joue, je ressens à nouveau ce goût de voyager, de découvrir. Par contre, oui, après les spectacles, quand je parle avec les gens qui ont vécu la même chose, ils sont parfois nostalgiques.»

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Dans la petite salle du CFT, au 3e étage du 555 ouest rue Richmond, c’est un moment privilégié que propose Stéphane Guertin, un spectacle intimiste. «De cette aventure, qui a duré six mois, j’ai écrit un spectacle avec moi, une chaise et ma guitare».

Une période de questions devrait avoir lieu après la performance théâtrale, ce qui permettra aux spectateurs d’en apprendre plus sur les aventures du comédien.

L'affiche de Vie et mort d'un char boiteux.
L’affiche de Vie et mort d’un char boiteux.

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