Cécile Kazatchkine travaille pour le Réseau juridique canadien VIH-SIDA. Elle était à Vienne du 18 au 23 juillet pour la 18e conférence internationale sur le SIDA intitulée «Rights Here, Right Now». Plus que sur les traitements, le sommet s’axait sur les droits humains chez les gens touchés par le VIH-SIDA, la stigmatisation des drogués, des prostituées ou encore des gais. Selon elle, on ne pourra vaincre l’épidémie sans intégrer les droits humains au coeur des réponses.
Contactée vendredi par L’Express, Cécile expliquait comment la veille, une grande marche avait été organisée par les participants à la conférence pour demander que les gouvernements se penchent sur les droits humains pour les personnes malades du VIH-SIDA. Près de la moitié des participants y ont pris part selon elle.
Des droits bafoués
Même si le traitement qui pourrait guérir du SIDA n’existe pas, les nouvelles tri-thérapies ont permis d’endiguer l’épidémie dans plusieurs pays. Mais le regard des gens n’a pas changé pour autant sur une personne infectée. C’est pourquoi cette 18e conférence internationale se penchait sur le cas des droits humains.
«Ces droits sont encore régulièrement violés. Il faut que les législations protègent ces droits», indique Cécile Kazatchkine.
À Vienne, le Réseau juridique canadien s’occupait d’une zone de réseautage et participait à différentes conférences et sessions d’information dont une sur les droits des femmes en Afrique et les politiques de dépistages et leurs potentielles répercussions.