Entre partys de bureau et réunions de famille, la période des Fêtes n’a pas apporté que de la joie et des cadeaux. L’isolement, le mal de vivre, les soucis financiers et familiaux s’en sont trouvé exacerbés, causant stress et dépression.
La solitude agit sur notre corps un peu comme «l’attaque d’un tigre aux dents de sabre qui n’arrive jamais», mais auquel notre système immunitaire se prépare, décrivait le neurosociologue John Cacioppo dans un récent article du New Scientist (l’accès est payant, mais on peut lire ici combien cette épidémie moderne affecte notre santé et notre longévité).
«La solitude n’est pas forcément synonyme d’isolement. On peut se sentir seul au sein d’une grosse famille», ajoute Christine Grou, la directrice de l’Ordre des psychologues du Québec (OPQ).
De plus, nous avons beau être des créatures foncièrement grégaires, la perception de notre isolement varie d’une personne à l’autre. Une méta-analyse de 150 études révélait à cet effet, en 2010, qu’une pauvre qualité de relations sociales avait le même effet négatif sur le risque de mortalité que le tabac, l’alcool et l’obésité.
Contrainte rituelle
C’est pourquoi la frénésie du temps des Fêtes est exigeante physiquement et psychologiquement. C’est l’heure des retrouvailles et — parfois — des tensions familiales, ajoutées au manque de sommeil et aux excès de table et d’alcool, qui peuvent jouer au yoyo avec la santé psychologique.