Soccer féminin aux Jeux olympiques: le Canada se fait voler

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Publié 07/08/2012 par Guillaume Garcia

Le sport reste le sport et réserve son lot de bonnes et de mauvaises surprises. Les joueuses de l’équipe canadienne de soccer en ont fait la désagréable expérience lundi après-midi. Sur le point de se qualifier pour une finale olympique, ce qui aurait été historique, elles se sont fait voler la vedette par les américaines, meilleure équipe du monde et très chanceuses sur le coup. En deux coups de sifflet, l’arbitre redonne espoir aux joueuses de la bannière étoilée qui l’emportent finalement 4 – 3 en prolongations.

Dans ce qui restera certainement comme le plus grand match de l’équipe canadienne féminine de soccer, le sort, pour ne pas dire l’arbitre, a décidé de donner la victoire aux concurrentes américaines.

Très entreprenantes contre la meilleure formation du monde, les Canadiennes ont tout tenté en marqué par trois fois pour prendre à chaque fois la tête de la rencontre.

Subissant la pression des américaines qui, il faut bien leur donner ça, ne lâchent jamais un match, les joueuses au maillot à la feuille d’érable ont payé cher leur quelques errements défensifs.

Après avoir ouvert la marque par la capitaine et incontournable Christine Sinclair, les Canadiennes se sont faites rejoindre de la plus stupide des manières. Sur un coup de pied de coin anodin mais rentrant, deux joueuses gênent la gardienne qui n’a pas le temps de plonger. Sans occasion franche les américaines recollent. C’est alors que le festival Sinclair commence.

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L’attaquante canadienne décide de montrer de quel bois se chauffent les Canadiens, sans jeu de mots, et se trouve à la réception d’un beau centre. Tête croisée, poteau rentrant, but. La gardienne américaine, Hope Solo ne peut rien faire. Magnifique.

Les Canadiennes reprennent la tête pour se faire rejoindre quelques minutes plus tard, une deuxième fois… Bien trouvée sur le côté droit de la surface de réparation, l’américaine Rapinoe, qui se balade techniquement comparée aux autres filles, fixe sa vis à vis et déclenche une magnifique frappe sèche qui vient fracasser le deuxième poteau et rentre dans le but. Sur ce but là, rien à dire.

L’arbitre norvégienne Christian Pedersen perd peu à peu le fil du match et ne siffle plus rien. Les fautes tactiques, méchantes et brutales se multiplient en dehors et dans les surfaces. Les joueuses se relèvent à chaque fois mais l’atmosphère devient pesante.

C’est le moment que choisit Christine Sinclair pour planter une troisième banderille sur coup de pied de coin. Sa tête vient trouver la lucarne opposée, laissant sur place Hope Solo qui trépigne de désespoir.

Il reste 15 mn à jouer. Il faut tenir. Les Canadiennes essaient de garder le ballon face à des américaines mortes de faim. Erin McLeod, la gardienne canadienne grade un peu trop longtemps le ballon au moment de dégager et l’arbitre siffle. Quoi? Oui Oui la règle des six secondes… un gardien de but ne doit pas garder la balle plus de six secondes… Cette règle quasiment jamais appliquée (à l’exception de quelques cartions jaunes distribués de temps) va coûter très cher aux joueuses canadiennes.

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Suite au coup franc américain le ballon vient heurter le bras de Marie-Ève Nault qui tentait de se protéger. Penalty pour les États-Unis. On passera sur la main flagrante de Rapinoe, non sifflée, dans sa surface de réparation quelques minutes avant.

Amy Wambach exécute la sentence. 3-3. Ce coup du sort réveille les américaines. On leur offre l’égalisation sur un plateau d’argent. Arrivées en prolongations, les deux équipes se neutralisent. La 120e minute, synonyme de séance de tirs au but arrive. L’arbitre ne siffle pas la fin du match. 123e minute, les Américaines marquent par Alex Morgan.

Les Canadiennes sont dégoûtées. La FIFA est contente. Les États-Unis retrouvent le Japon en finale.
Au micro des médias, les joueuses et l’entraineur canadien crache leur dégoût et la honte que devrait ressentir l’arbitre. De ce match on retiendra l’orgueil et le talent de Christine Sinclair, auteure d’un triplé, ainsi que l’arbitrage en mode «cadeau» pour les américaines.

Auteur

  • Guillaume Garcia

    Petit, il voulait devenir Tintin: le toupet dans le vent, les pantalons retroussés, son appareil photo en bandoulière; il ne manquait que Milou! Il est devenu journaliste, passionné de politique, de culture et de sports.

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