Le détective Roméo Dubuc, son collègue Lucien Langlois et la journaliste Manon Pouliot sont de retour dans Le pire vampire, nouveau polar de Claude Forand. On y apprend que le vampirisme se loge à diverses enseignes; il peut être social, classique ou clinique.
L’action du roman nous ramène dans la tranquille bourgade de Chesterville, en Estrie. En pleine nuit, au vieux cimetière des Anglais, une fille de 17 ans est retrouvée morte, dans sa robe blanche, avec une morsure à la gorge. On dirait qu’elle a été vidée de son sang… par un coyote ou un renard par exemple.
Récit saccadé et percutant
Claude Forand excelle dans l’art des rebondissements qui rendent son récit plus saccadé, plus percutant. Ainsi, quand un prof à l’École secondaire La Sapinière crée la Société de Dracula pour explorer l’histoire gothique, voire le vampirisme social, et qu’il exclut un étudiant underground à la recherche d’émotions plus fortes, il ne sait pas qu’il vient de signer son arrêt de mort.
Si, pour un ami de la jeune victime, «jouer au vampire était comme mettre un costume d’Halloween, juste pour le fun», il y a d’autres jeunes pour qui les habits gothiques sont un prélude à des gestes sanguinaires.
Sans compter qu’un personnage croit dur comme fer à la «Nuit du Sang», un rituel barbare connu depuis le Moyen Âge et célébré par un acte criminel. Dubuc va-t-il devoir enquêter sur une troisième mort…?
La réincarnation du vampire Verango
Pour ajouter du piquant à son polar, Claude Forand met en scène un jeune marginal fier et hautain qui prétend être la réincarnation du grand vampire sanguinaire Verango, un prince héritier de Hongrie mort il y a 117 ans.